Comme le veut la tradition pour les stages GFHM, le week-end approche et la prévision météo n’est pas de notre côté… on se prépare donc pour un changement de plan de dernière minute au style Seb Escande, mais finalement on arrive à rester à peu près sur le plan prévu initialement. Le terrain de jeu de ce we, sera pour samedi à Casserousse et dimanche au Gerbier.
Si samedi on nous avait dit, que dimanche on aurait du soleil, on n’y aurait pas cru. Parce que le week-end a plutôt commencé comme ça :

Samedi, on part, direction le couloir de Casserousse, à Chamrousse. Au menu : Descente par le couloir de la Cheminée, puis remontée par l’Eperon de gauche. Mais arrivées en haut de la Cheminée, et après un petit point nivologique, le vent est tellement fort qu’on change d’avis et on rejoint le pied de l’Éperon par la piste noire de Casserousse. Les pieds au pied donc, on se caille, il y a du vent, la visibilité est plutôt nulle… Donc Max nous pose la même question que Seb Escande nous avait posé sous la pluie le premier jour de notre raid à ski dans le Valgaudemar : « Vous vous sentez d’y aller ? » Non mais les gars, sérieusement, arrêtez de nous poser cette question… Merci à Elsa pour le résumé de l’opinion générale : « Max, on est sept nanas plus motivées que la motivation elle-même. Si pour toi c’est bon, pour nous ni le froid, ni le vent, ni le brouillard nous démotiveront ».

C’est parti donc pour l’éperon. Les cordées se préparent. Max et Chloé partent en tête, suivis de près par Cin et Jojo, qui à leur tour passent le relais à Chacha et Sev. C’est Elsa et Cricri qui ferment la marche.

Arête avec atelier jardinage bien sympa. La prochaine fois on va y aller à Noël pour garnir les incalculables sapins qu’on trouve sur la route. Heureusement on avait pris toutes les sangles du placard ! Mais on essaye de ne pas trop s’y habituer car on soupçonne que la course de demain ne sera pas tout à fait pareil niveau protections faciles sur arbres… Mais quand même, en dépit de toute cette végétation, on arrive à poser des broches et des friends bien bétons.


On arrive au sommet et même le soleil vient nous faire coucou. Descente pour atteindre le pied de voie où Max nous fait un cours magistrale de dessin neigeux. Ou c’était manteau neigeux ? En tout cas, on s’est dit que, même si on est des filles ultra motivées, réviser cette histoire et d’autres en étant au chaud ce serait une bonne idée.


Plan de repli donc au camp base grenoblois pour une fin de journée bien pédagogique. Au programme : Physique du manteau neigeux, gradients, conditions de glace, trousse de secours hivernale, thé, chocolat et crêpes. On se donne rdv pour le lendemain, après avoir fait un long point météo. On décide suivre l’adage : « Qui regarde trop la météo, reste au bistrot »


Dimanche matin. Station de ski Villard-de-Lans. Première benne du télécabine qui nous pose au point 2000. Le grand moment du stage arrive : On sort les snowplaks ! Et ouais, Seb nous a gâtées et il nous a prêté sept prototypes pour qu’on essaye sa nouvelle invention, qui d’ailleurs a déjà reçu ses premières récompenses ! Bravo ! Petit mot de retour : Elles sont top, légères, faciles à poser et à ranger au sac, et elles sont bien confort pour tracer avec 40cm de poudre ! On les valide 😉

Après une approche d’une heure et demie où l’on se relaye pour trouver la bonne direction et faire la trace, on arrive au pied de voie. Ah oui, on ne l’a pas dit : On va faire la goulotte des marmottes puis la traversée des arêtes du Gerbier. La classe, non ?



On s’équipe et c’est parti ! Première longueur en neige qui mène au début du passage mixte clé. Avant celle là, Max nous fait chanter un piton pour équiper un relais pour que l’on puisse attendre bien confortablement, que les copines passent les difficultés. Mais comme il est gentleman ! 😉

Chloé attaque et elle passe tip top, comme si elle l’avait fait toute sa vie. Friend par ci, broche par là, lunule un peu plus haut (du coup, Seb nous avait dit que c’était plein de lunules… on en a vue deux…) et puis relais 20 sur 20 depuis lequel on attaquera la fin de l’arête du Gerbier. Avant ça par contre, il faudra passer un petit passage délicat en mixte (plutôt rocher dalleux) qui plaît plus aux unes qu’aux autres… En tout cas, les mains des copines qui tiennent les fesses ça aide toujours !

Pose de friend plus ou moins aisé 😉 – © Maxime Fiorani et GFHM
- Longueur terminée 🙂 – © Maxime Fiorani


Toutes sur l’arête donc, les cordées se dépêchent de suivre Max, qui trace devant en se promenant sur le fil de l’arête, comme si c’était le Parc Paul Mistral. Il nous a dit que si on arrive à prendre la dernière benne de descente, il nous paye deux tournées de bières, alors on décide de commencer à se dépêcher.
Il ne faut pas dire qu’on l’a évidemment ratée mais bon, vous comprendrez, c’était inévitable de faire une session photos avec un cadre si beau !
Cha et Sev arrivent au sommet – © Maxime Fiorani


On arrive à la fin, on installe le rappel, on récupère nos affaires laissées au pied de la voie et on descend avec nos snowplaks aux pieds jusqu’à la voiture (sans oublier de faire attention au manteau neigeux bien sûr !).



Week-end réussi avec pleins de nouveaux apprentissages et nouvelles expériences. Un grand bravo à l’équipe et à notre guide. A très bientôt !
Jojo (avec Cha, Chloé, Christine, Cin, Joana et Sev)
