Premier weekend dans les Gorges du Tarn et de la Jonte

Voici le premier weekend de notre nouvelle promo du GFHM. On a toutes hâte de se retrouver pour faire plus ample connaissance et commencer à évoluer ensemble. Le programme prévu est le rassemblement FFCAM dans le Verdon avec 4 jours de grimpe. Une semaine avant nous commençons à nous poser des questions au vu de la météo. Et quelques jours précédant l’événement, la confirmation de l’annulation de celui-ci est annoncée.  Dommage pour les belles rencontres que nous aurions pu faire…

Ni une, ni deux nous sommes déjà dans la réflexion d’un plan B… apparemment c’est fréquent au GFHM. La proposition des gorges du Tarn et de la Jonte est rapidement retenue avec une nouvelle organisation (Merci Oriane pour le superbe logement que tu nous as déniché).

C’est au petit matin que nous partons jeudi… Désolée pour les marmottes mais le Tarn n’est pas à côté. Nous rejoignons certaines arrivées la veille dans les gorges pour une 1ère journée de couenne dans le secteur « De que fas aqui ? »

Arrivées sur le site nous sommes impressionnées par la beauté du paysage et la quantité de vautours qui planent au-dessus de nous. Le rocher est juste magnifique avec de belles voies en calcaire dolomitique parfois parsemé de quartz. Nous restons pour plusieurs étonnées par le toucher de la roche lors de la première voie. Il y a des voies pour tous les niveaux à partir du 5b.

La journée passe à mille à l’heure et l’on doit déjà rentrer au Airbnb. Les conversations s’enchaînent, les rires, les projets et on mange, on mange X) … on a de vrai cordon bleu dans l’équipe.

Le 2ème jour, nous partons à la découverte des gorges de la Jonte, site surtout axé grandes voies. Le paysage est encore plus fou avec des formations de tout type : vase, arche, champignon… Et toujours les vautours qui veillent sur nous. L’ambiance est là mais les grimpeurs également. Certaines cordées devront rapidement changer leurs plans initiaux.

Nous aurons des cordées dans deux secteurs :

Les vases de sève : Biotone (6a+max), Les femmes et les grimpeurs d’abord (6a max). Nous mettons en place la communication non verbale pour ne pas déranger les vautours, on partage nos méthodes et le déroulement est parfait sans cri…  sauf ‘PIERRE euh non caillouuuuuuuu’.
On découvre un rocher mythique avec de beaux trous, on aura attendu beaucoup au relai, on aura beaucoup discuté mais en haut, un spectacle avec une vue exceptionnelle.  On descend et hop on enchaine la 2ème grande voie seules, enfin juste entourées des vautours. Quel spectacle et quelle voie, on vous la conseille !!!

Le Bitard : Le jardin enchanté (5b+max), Le plaisir de Cocagne(5c+max), Le Bitard (5c max). Les voies sont belles avec un équipement plus ou moins espacé en fonction des années d’équipement. Sur un rappel de descente une cordée ayant loupé le relais nous rappelle qu’une révision de remontée sur corde ne nous ferait pas de mal. Nous découvrons également le plaisir d’évoluer à plusieurs cordées à la suite de façon fluide et efficace.

Arrivée en de la voie du « Bitard » © GFHM

Le 3ème jour, le risque de pluie nous guettant nous réfléchissons à une grande voie où le repli puisse se faire facilement. Certaines préfèreront regoûter au rocher des gorges du Tarn, faut dire que la couenne est tellement exceptionnelle dans ces gorges. Le secteur « De que fas aqui ? » offre de belles envolées de tout niveau sur un rocher à trou + qu’incroyable.  En plus, le peu de monde sur ce samedi permettra de faire une des plus belles voies du secteur « les culottes de ma grand-mère », une superbe fissure. On grimpe on grimpe on dévore le caillou jusqu’à la pluie. Heureusement nos assureurs dans la voie on était au sec.

Du côté grande voie, c’est après un nouveau changement de voie que nous partons à trois cordées dans ‘Histoire de dessous’ ou ‘les deux sous de l’histoire’ (5c max). La voie est assez atypique avec des passages où l’on ne sait plus trop si l’on fait de la grimpe ou de la spéléo. Nous apprenons la renfougne dans L2… et oui on ne grimpe pas seulement avec les pieds et les mains. Mieux vaut enlever le sac si on ne veut pas rester coincé. L3 est très belle avec des prises en formes de flaques, mais ‘sensible des mains’ serrer les dents. Le 5c de L4 sera bien équipé et plus facile que les précédentes. Très jolie ascension où le dialogue de sourd entre Karine et un grimpeur vaudra à Marjolaine à l’arrivée au sommet un : ‘Vous aussi vous êtes gendarme ?’ (Entre GFHM et PGHM, il ne se joue qu’une lettre!). C’est sous une douce pluie que nous ferons nos rappels… Petites pensées à ceux encore dans les voies à ce moment-là.

La fin de journée sera que du bonheur avec des échanges, des gâteaux et même une petite session yoga (grosse pensée à Laura, notre reine du yoga qui n’a pas pu être là ce week-end). Chaque personne du groupe à sa singularité. Il y a de l’énergie, de la bienveillance et de la convivialité ce qui promet d’envoyer pour la suite.

C’est finalement sous une grosse pluie que nous entreprenons le retour dimanche. Les séparations sont moins difficiles car nous nous retrouvons le week-end suivant : ’week-end fondamentaux neige’. Un bon week-end de grimpe, de partage, de rire et de défi.

Un grand merci à Lara et Séverine pour leur dynamisme, leur sourire, leur conseil, leur optimisme et leur philosophie de vie.

Caroline, Marjolaine, Marion, Karine, Estelle, Marion et Oriane.

Sélections – 22/04/2023

Cette année, les épreuves de sélection se sont déroulées au Grand Bornand : pas facile de choisir un site avec les chutes de neige récentes (qu’on n’a pas eu de l’hiver!). De plus, le soleil n’est pas franchement au rendez-vous pour cette journée.

Une cinquantaine de personnes sont attendues pour les sélections de 3 groupes FFCAM : le GFHM, le GAF et le GEA. Pour le GFHM, nous sommes un peu moins de 30 pour 8 places. A peu près 1 pour 3… C’est la dernière ligne droite, les candidates ont été pré-sélectionnées sur dossier et certains dossiers confirmés par visio. Les filles du GFHM (promos anciennes et actuelle) ont déjà passé des heures à étudier nos profils (109 reçus), la sélection finale a lieu maintenant, sur le terrain.

Le point de rassemblement matinal, avant de commencer les entretiens ou la course – @GFHM

Les participant.e.s ont reçu 4 jours avant le lieu de rendez-vous avec la liste du matériel à prévoir et l’horaire de convocation. Il y aura 3 épreuves: 

  • Un entretien individuel face à 1 binôme GFHM (une de la promo actuelle pour passer le flambeau et une plus ancienne pour la sagesse). 
  • Une épreuve cardio : 600 m de dénivelé sur 5 kms avec tout le matériel dans le sac à dos. Nous sommes prévenues : sans être un trail, ce n’est pas non plus une promenade de santé! Le temps “cohésion sociale – discussion” est prévu pour plus tard.
  • Une épreuve d’escalade à la falaise de La Culaz : on nous annonce une épreuve en chaussons mais la pluie aura eu raison de nous. Il nous faudra donc désescalader une voie facile et en grimper une autre… en grosses. Aïe, on ne s’attendait pas à ça, surtout sous la pluie et les chaussures pleines de boue.

Chaque candidate doit passer sur les 3 ateliers. Nous sommes convoquées à des horaires différents pour fluidifier le parcours. Les premières sont accueillies à 8h par une super équipe de bénévoles. 8h02 : entretiens, il faut être bien réveillée même si toutes les questions sont bienveillantes. Notre jury déroule une grille précise commune pour être le plus impartial possible. Après l’entretien, c’est parti pour la randonnée chronométrée qui nous mènera au site d’escalade. Des balises rouges ont été installées le long du parcours, ce qui n’empêchera pas quelques égarements ! Le terrain est mouillé, la boue commence à bien coller aux semelles de nos chaussures, la pluie n’est jamais bien loin.. les glissades non plus !

Arrivée de la course chronométrée avec le site d’escalade en arrière plan@GFHM

Au parking du site d’escalade, des bénévoles nous attendent pour noter notre numéro de dossard : c’est parti pour les calculs de temps de parcours. Les candidates déjà arrivées se rassemblent, on discute, on rit, on échange des numéros et des verres de thé! Mais pas le temps de trop rigoler non plus, place aux épreuves d’escalade! 

Certaines passeront sur un rocher franchement mouillé, d’autres carrément sous une pluie battante, mais peu importe, car d’après le guide : “C’est facile!”. Les épreuves se déroulent sous l’œil attentif des bénévoles et des guides : peu importe le style, le but est d’arriver en haut (pas toujours facile avec les pieds qui glissent!). Beaucoup n’ont pas encore grimpé en grosses de la saison, et encore moins sous la pluie (habituellement on évite!). 

Escalade en grosses sur le site de La Cullaz – @Jean Noé Guiot

Une fois les épreuves terminées, place à la délibération du jury! Nous redescendons par petits groupes jusqu’au parking. Après l’effort, le réconfort : chacun.e.s a apporté un gâteau, une boisson ou l’apéro! Nous sommes attendues à 16h au bar de la place, les discussions font vite passer le temps. Une petite bière en terrasse pour finir de patienter, on rigole bien, on échange des numéros, on se dit déjà qu’on va se revoir… Finalement on aura passé une belle journée en montagne! Un groupe Whatsapp circule déjà pour que celles non retenues puissent organiser des sorties de leur côté.

Le moment tant attendu arrive enfin : vers 17h nous sommes appelées à nous diriger vers le terrain d’herbe du parking. Les bénévoles nous ont acheté des bières et des jus de fruits pour profiter d’un moment de convivialité. Pas évident pour certaines de se détendre tellement le souhait d’être sélectionné est fort. A 17h20, après une dernière prolongation des débats pour le GAF, les résultats tombent enfin. D’abord le GAF, puis le GFHM et enfin le GEA. 

On se rejoint toutes pour la photo de la nouvelle promo. 1,2,3… mince on est que 7, il en manque une. Estelle n’a pas entendu son prénom, masqué par le cri de joie de sa voisine Oriane qui vient elle aussi d’être sélectionnée. On refait l’appel, le compte est bon, la team est au complet!

Grand moment de joie pour les sélectionnées qui se découvrent les unes les autres avec des sourires jusqu’aux oreilles! On réalise la chance qu’on a!

La nouvelle fine équipe : Estelle, Oriane, Karine, Caroline, Laura, Marjolaine, Marion&Marion – @GFHM

C’est donc parti pour une super aventure, on a toutes hâte d’apprendre à se connaître. Rendez-vous le lendemain dès 9h au col des Aravis pour une journée de cohésion, d’échanges et de présentation du groupe avec Séverine et Lara, nos supers bénévoles et anciennes du GFHM, qui vont nous accompagner tout au long de notre apprentissage et qui ont tout donné pour nous organiser ce week-end. 

Merci à vous 2, aux guides et à tous les bénévoles du GFHM, du GAF, du GEA, de la FFCAM qui nous ont encadrés et encouragés lors de ces sélections. On vous dit à très vite ! Dans 2 ans, promis, on vous aidera, en attendant c’est parti pour de nouvelles aventures 😉 

Karine, Caroline, Estelle, Oriane, Marjolaine, Laura, Marion & Marion (et oui, il en fallait 2!)

Goulotte dans les Écrins & Escalade dans les Calanques 

18-19/03/2023

Pour ce dernier week-end de formations avec nos guides préférés, notre plan initial, goulottes en demi groupe et soirées en commun tous ensemble pour raconter nos aventures a une fois de plus été bouleversé ! Des conditions au départ qui nous laissent présager de belles courses au Triangle du Tacul avec une nuitée au refuge des Cosmiques qui réouvre tout juste.

Mais voilà, au vue de la météo capricieuse annoncée pour dimanche et de la célèbre prophétie du GFHM     “do everything in last minute” que vous commencez à connaître, ce sera finalement deux groupes, deux ambiances ! Le groupe des hivernales en goulotte dans les Ecrins et le groupe des grimpeuses estivales dans les Calanques. Et oui, il n’y a plus de saisons, on vous dit !

Groupe des Calanques

Mots clés : glace, doudoune, piolet, crampon, abalakov. Aaaaah non pardon… Mots clés : chaussons, mer, dégaine, poisson, mojitos !! L’excitation est à son comble, nous sommes survoltées à l’idée de nous extraire de nos montagnes, du blizzard et de la caillante globale !!! Cerise sur le gâteau : notre Chacha nous invite à passer les nuits dans son petit paradis, son cabanon aux Goudes.

Nous prenons la route le vendredi, les paysages défilent, ça sent le sud, le ciel est en feu. Nous arrivons finalement au bord de la mer vers 21h30, l’esprit léger, simplement heureux.

Après avoir englouti un bon repas made by Cycy et Chacha, nous préparons la course du lendemain : cap sur la voie “prend moi sec au-dessus du lagon” puis enchaînement sur “la cheminée du puits”. Après un méga petit déj’ en mode Popeye, nous partons en sifflotant rejoindre la calanque de Morgiou, avec son port et ses barques sur fond turquoise.

La Team Calanques @Max Fiorani

Le sentier nous mène en moins d’une heure à la vire marquant le début des hostilités. Pause manip : utiliser et optimiser un goujon (vis à expansion) auquel il manque sa plaquette, afin d’installer une main courante ou renforcer un relais par exemple ; secours d’une victime inconsciente bloquée sur un rappel (comment descendre sur un rappel en tension pour rejoindre la victime, puis comment redescendre en sécurité le grimpeur inconscient).

Nous rejoignons le départ des rappels afin de gagner le fond de l’Aven du Cancéou, où se situe le départ de la voie. La descente est époustouflante de beauté. Le Marin (vent du SE) souffle fort, la mer est agitée et les remous impressionnant. L’ambiance est dingue au fond de ce trou bruyant, humide et obscur.

L’aven du Canceou et ses remous. © Max Fiorani

Le rocher est très particulier : un calcaire très poli par l’érosion et le sel, présent sur toutes les prises des premières longueurs. L’escalade est plaisante, sans grosses difficultés, mais inhabituelle. Nous poursuivons par “la voie de la cheminée du puits” qui nous permettra de rejoindre le sommet. L’ambiance est variée, on fait même un peu de spéléo pour passer dans un petit boyau, sac pendu entre les jambes obligatoire sinon ça ne passe pas !

Option spéléo ! © GFHM

Puis une grande et belle longueur un peu déversante mais bien prisue. Ensuite on change de décor avec les deux longueurs suivantes « en mode dalle » ! Punaise, c’est là qu’on se maudit et qu’on se dit toujours : mais pourquoi je reprends l’escalade directement dans une grande voie … ça nous coûte quelques bonnes émotions ! Et puisqu’une émotion peut en cacher une autre, la dernière longueur se fera sous le signe de la force du tigre avec un surplomb bien costaud au départ.

Sortie du 6a « la cheminée du puit ». © Max Fiorani

On se retourne face à la mer, notre esprit si léger baigne dans cette atmosphère de douceur, on rigole, on check ! Nous embrassons de nos yeux l’immensité de ce paysage magnifique puis nous prenons le chemin du retour.

La soirée est si déconcertante, au bord de la mer, avec de délicieux poissons grillés. Cette fois-ci, loin des refuges, des plans A,B, Z que l’on étudie d’habitude tardivement avant quelques heures de sommeil, où devrais-je dire quelques heures allongées ! Puisqu’en refuge on ne dort pas souvent… En bref, on apprécie vraiment d’être là !

Les marins sont de sortie 😉 © GFHM

Pour le dimanche, deux projets s’offrent à nous !

Le premier, la célèbre voie « Sur les traces de Gaston » ! Superbe itinéraire avec moult manips, de quoi peaufiner notre apprentissage, dans une ambiance à couper le souffle. Elle nous fait baver d’envie ! Mais l’’approche et la voie sont longues, ça ne passera peut-être pas avec la météo maussade du dimanche matin.  

Le second projet, moins connu au bataillon mais tout aussi joli : la « Traversée de la Commune ». Une approche moins longue, une grande voie plus courte que la précédente, toute en traversées, ce qui peut nous permettre de vraiment poser notre attention sur l’aide au second ! Ce sera finalement notre choix. 

Le matin, il pleut… beaucoup ! En attendant le soleil, on fait deux heures de manips au cabanon, très formatrices, qui nous serviront dans nos prochaines aventures (descente sur un rappel en tension, sauvetage d’un blessé inconscient au milieu d’un rappel, aide au second dans les traversées avec des techniques de récupération rapide du matos…) 

Direction Calanque de Sugiton vers 11h. Nous sommes excitées, l’endroit est paradisiaque et la marche d’approche le long de la plage très originale. Il faut redoubler de vigilance si nous ne voulons pas finir mouillées et se faufiler entre les vagues ! La rigolade, Cycy est tombée dans le piège et revient vers nous les pieds trempés !!!

Mauvaise surprise quand nous arrivons au pied de la voie… on n’est pas les seules à avoir eu cette idée et il y a un monde à faire pâlir notre timing bien réduit… 3 cordées dont 2 de 3 ! Aie-aie aie !! Il faut prévoir un plan B ! Après mille et une questions, nous décidons de conserver notre plan car de toute façon le temps qui nous est imparti ne nous laisse guère d’autres choix. 

Départ « traversée de la commune ». © Max Fiorani

La première longueur nous donne du fil à retordre, le crux est monstre patiné ! Après c’est une magnifique traversée où l’on va pouvoir mettre en application nos manips du matin, on installe des cordes fixes (ou téléphérique) pour aider notre second à passer. Nous ne laissons aucun matos, tout est récupérable facilement. La suite est si belle ! A L5, nous pénétrons dans un puit et nous nous laissons glisser jusqu’à un toit au-dessus de l’eau…impressionnante désescalade ! On sort après L6 par manque de temps… c’est que nous avons quand même 5h de route pour rentrer et on bosse le lendemain matin ! Mais la dernière longueur nous offre deux passages délicats : le premier est un pas de dalle aérien puis le second un surplomb retord avec une sortie délicate dépourvue de prises ! Nous y mettons toutes nos forces !

Nous gagnons le sommet par une plateforme suspendue… d’ailleurs nos yeux, notre cœur le sont aussi… Quel merveilleux dernier week-end ! Merci Max ! C’était un Max de Fun, un Max de détente, un Max de grimpe, un Max de papotage, un Max de drôlerie et surtout un Max d’iode !

Cycy, Chacha et Täte

Groupes des Écrins

Samedi 

Nous partons direction le Vallon de la Selle (ou du Diable depuis St Christophe en Oisans, pour aller faire de la goulotte dans l’ambiance écossaise de la voie Minuscule Gully.  C’est une petite goulotte assez étroite, de la glace et du mixte, avec possibilité d’enchaîner avec l’Asymptote infernale.

Les conditions d’approche ne sont pas évidentes, pas assez de neige pour les ski, un peu trop pour y aller à pied ?! Heureusement, Seb a toujours LA solution adaptée ! Ainsi, nous avons testé en avant première pour vous les snowplak, version light et rando. 

L’équipe snowplak @GFHM

Nous les chaussons après la traversée du ruisseau et pour aller jusqu’au pied de la voie. En effet, on enfonce beaucoup moins (même s’il faut bien répartir son poids sur les bâtons !) qu’un groupe d’espagnols qui redescendent péniblement à pied. Seb ira même jusqu’à eux pour faire du démarchage commercial !

Au pied de la ligne, nous observons les conditions. Le “mur noir” n’est en effet pas la ligne engagée comme le pensait Maria, mais bien les deux premières longueurs de glace, et la goulotte en mixte. Les conditions ne sont pas optimales mais la quantité de glace semble suffisante pour s’y engager. Nous commençons les deux premières longueurs, Seb en tête pour s’assurer des conditions. Il y plusieurs coulées de neige qui tombent sur nous, ce qui ne nous rassurent pas pour la suite… Arrivée au R2, la progression est difficile : beaucoup trop de neige molle pour avancer. 

Nous échappons en un rappel et décidons d’aller faire les 3 longueurs de la cascade d’à côté. Sur la dernière longueur, la glace n’est pas en conditions et les broches ne tiennent pas. Casse la tienne, Maria donne tout et atteint le dernier relais. Ouf !

Redescente et de bons burgers à Bourg d’Oisans bien mérités pour se remettre de cette première journée.

Dimanche

Nous partons sous la pluie de Grenoble, direction Chamrousse, le meilleur allié local pour faire de la montagne par mauvais temps : mode Grelou activé.

Au programme : une goulotte non répertoriée, du jardinage, de la neige et qui sait peut-être un peu de glace pour mettre quelques broches ?

Le principe de la grimpe à Chamrousse est assez simple, il faut viser juste les mottes de terre avec les piolets, s’aider des pins comme points d’assurage ou de relais et aimer la recherche d’itinéraire.

Seb ayant fait du repérage la semaine précédente, nous nous élançons dans cette nouvelle ligne avec une météo qui s’améliore petit à petit. La première longueur est plus complexe que prévu, il faut allier le slalom entre les pins et les techniques mixtes. Comme d’habitude en milieu hivernal, Vané, notre championne belge est dans son élément. Un peu plus difficile à se mettre dedans pour Maria et Elo mais chacune prend son rythme petit à petit.

Ouverture à Chamrousse @GFHM

Soso, Vane, Maria et Elo

Big love à Lulu qui n’a pas pu être parmi nous ce weekend

Cascade de glace dans le Queyras, 18 & 19/02/23

C’est en équipe réduite à 4 que nous nous sommes rassemblées le week-end dernier dans le Queyras : Maria, qui est arrivée en milieu de nuit après une grosse journée à accoucher des petits veaux, Vane, Elo et Cycy.

Nous avons eu la chance d’être encadrées par le grand, le seul et l’unique Christophe Moulin, grand précurseur de la grimpe sur cascade de glace à une époque ou les broches light de Petzl n’existaient pas encore !!

Nous nous sommes laissées embarquer par son énergie débordante et son enthousiasme légendaire au travers des cascades du Queyras qu’il connaît comme sa poche !

Premier jour, Samedi 18/02, nous l’avons suivi jusqu’aux Orres “Aux sources de Jérusalem”, une très jolie cascade sauvage en plein milieu de la forêt et des montagnes qui nous fera office de couenne pour notre reprise de la glace au sein du GFHM.

Christophe nous a d’abord préparé des petits exercices d’apprentissage pour reprendre nos sensations et revoir les bases : révision du swing du poignet, traversées horizontales en croisant nos mains sur les piolets, montées avec deux puis un seul puis sans piolet, reprise du brochage avec la main gauche (toujours compliqué, sauf pour Elo, notre benjamine), construction de relais triangulés sur broches.. Bref, tout ce qu’il faut pour se sentir les reines de la cascade… ou pas.

Pas chassés synchronisés – @GFHM

Cette jolie cascade avait en plus le luxe d’être au soleil le matin !! De quoi nous faire adorer la grimpe sur glace !!

L’après-midi nous nous sommes embarquées dans une petite grande voie de 4 longueurs dont la dernière sur un joli cigare accessible pour nous. Ce fut un très bon exercice pour nous préparer à notre aventure du lendemain .. Malgré les températures douces et inquiétantes des derniers jours, la glace fut de très bonne qualité et nous a permis d’être en confiance sur nos ancrages.

Christophe est toujours prêt de nous et ses conseils sont très précieux pour progresser en sécurité et en confiance.

Vane, la championne nationale de la cascade Belge excelle une fois de plus dans toutes les longueurs en tête et particulièrement dans le cigare où elle nous épatera toutes !!

Vane et son cigare – @GFHM

Après cette première journée riche en apprentissages, nombreux échanges avec Christophe et éclats de rire comme d’habitude, nous profitons du début de soirée pour travailler sur notre expédition du mois de juin qui clôturera nos 2 ans de formation. On sort tout l’attirail : ordinateur comme les pros, cartes ign imprimées en A3, iphigénie, komot, topos, et nous étudions, le cerveau en ébullition, toutes les possibilités d’itinéraire qui s’offrent a nous en envisageant 10 plans B. Et tout cela, une bière à la main et un burger frites maison préparé avec soin par Véro notre hôte-maman de Mont Dauphin que nous avons très vite adoptée et que nous embarquerons bien dans toutes nos aventures !!! 

2ème jour, Dimanche 18 février, nous filons vers Ceillac en direction d’une grande voie qui nous fait toutes rêver depuis des lustres : “Les formes du Chaos”, une belle cascade en 6 longueurs qui correspond pile poil à notre niveau, dans le sens où nous sommes capables de la grimper en réversible mais à ce jour la présence de Christophe est très rassurante et stimulante. 

Par chance, la cordée qui nous précède est déjà assez loin et nous serons suivies par des cordées italiennes bien plus tard, ce qui nous assura une sérénité parfaite durant toute l’ascension.

Même dans la difficulté on n’oublie pas le smile Signal White Now – © GFHM

Les longueurs s’enchaînent avec facilité pour l’ensemble du groupe, sauf pour Cycy qui ressent pas mal d’appréhension sur la glace mais la force du groupe, les encouragements de Maria, la patience et les conseils avisés de Christophe lui auront permis de faire sa part du job et d’assurer elle aussi quelques longueurs en tête. 

Cycy qui finit par s’approprier et (presque) s’amuser en tête ! – © GFHM

La dernière longueur est nettement plus verticale et c’est avec excitation et engouement que Elo et Vane se sont lancées le défi de sortir la corde !!

Elo s’en sort haut la main avec une facilité déconcertante tant dans la fluidité de sa grimpe, le choix avisé de son itinéraire et dans la pose de ses protections. La cascade de glace, c’est décidément son truc !!!

Enfin Vane, qui désirait mesurer ses limites en glace, fut mise à l’épreuve lorsqu’il fallut brocher alors qu’elle était en déséquilibre sur un passage bien vertical et un piolet ancré trop proche de sa future broche. Leçon numéro 56 : “ ranges ton baudrier ou fais un trou dans l’air”. Bonne nouvelle, ses broches étaient bien ancrées et son vol n’eut aucune conséquence pour elle à part un cri bien aigu et un atterrissage la tête à l’envers et les pieds bien écartés.

2min avant le vol : Vané randonne dans le vertical – © GFHM

Bref, c’est dans un enthousiasme général que nous sommes redescendues au village avec la satisfaction d’avoir encore bien progressées depuis l’an dernier et l’envie folle de remettre ça !!

Merci infiniment à Christophe de nous avoir gentiment proposé cet encadrement avec lui !!

A bientôt pour de nouvelles aventures !!!

Cyrielle, Maria, Elodie, Vanessa.

Big love aux autres poulettes qui n’ont pas pu être là.

Ski de rando dans le Beaufortain

21-22/01/2023

C’est un week-end de goulotte en demi groupe qui est prévu. Mais ça vient juste après d’importantes chutes de neige, et des températures glaciales sont annoncées. Bref, rudes conditions pour la goulotte, on n’a pas trop envie de voir des tonnes de poudres nous tomber sur le nez. On préfère l’avoir sous les skis. Les guides décident d’une arête dans les Écrins. Arête ouest de la Pare aux Trois Évêchés, c’est sensiblement ce qu’on a fait avec les cobayes lorsqu’on a passé le diplôme d’initiateur. Là, notre motivation est au ras des touffes d’herbes, on est glacées rien que d’y penser.

Mais mercredi, changement de programme : et si , au vu des conditions, on se faisait un week-end ski toutes ensemble avec Max ? Zou, au lieu de se geler sur une arête, une virée en Vanoise au départ de Tignes nous rebooste, on va RIDER! 

Le projet est de faire deux sommets à plus de 3000 avec une nuit en refuge non gardé. Le grand froid est annoncé, mais le beau aussi !! 

On est toutes sur la route pour se retrouver le vendredi, mais à 18h, Max nous appelle une par une: “Les filles, changement de plan! Il y a eu du vent, la neige est soufflée et il va faire trop froid à ces altitudes ! Annulez votre logement, on part dans Belledonne !”

On dégote un Airbnb vers Albertville au dernier moment et on se retrouve entre nous devant une plâtrée de pâtes et une bière achetée à la station service. On parle de notre expédition prévue au printemps prochain, et bien sûr de nos vies. Avant qu’on ait eu le temps de regarder le programme du lendemain , re-changement de plan, le refuge de la Cave est complet : Go Beaufortain, départ d’Arêches le samedi matin.

Samedi – d’Arêches au Chalet du Retord

Trop contentes de se retrouver, trop contentes de chausser les skis! On se gèle sur les remontées qui nous font gagner du dénivelé. 

Puis on peaute, col de la Forclaz, col de la Louze, on contourne le Grand Mont. La neige est moins incroyable qu’attendue, ça nous vaudra des jolies chutes. Max nous parle nivologie, on observe les plaques qui sont parties, les pentes, les accumulations dues au vent. Mais avec ce froid, s’arrêter et prendre du temps pour la pédagogie n’est pas dans les priorités, c’est intenable !

Un chamois court à nos côtés dans une descente où on fait les premières traces, quel moment magique! On traverse la rivière, une pause repas et c’est parti pour une montée au milieu des sapins, franchement, on aurait voulu la descendre, cette pente! Plus de peuf que dans mes rêves! 

On arrive au chalet du Plan du Lac : on prend du bois, trois d’entre nous portent des branches pour chauffer ce soir au chalet de la Perrière.

Deuxième chalet , le Retord, très mignon, mais pas assez de place pour nous car il y a déjà un groupe . 

Troisième chalet, la Perrière , notre but: mmmh ça parait pas confortable ça ! Comment c’est possible ?! Sur le site ça avait l’air si bien! Refuge de la Perrière… check sur internet (et oui dans le Beaufortain y a du réseau). Ah, il y en a deux du même nom , et celui qui est bien… c’est pas celui-là !

Branches d’arbres et joli chalet @GFHM

A 16h30, le soleil se couche et on emprunte deux matelas dans ce refuge et on fait demi tour pour les ramener au Retord. Deux matelas et trois branches d’arbre sur ski… au moins on a rit! 

Les sept gars sont un peu déçus de nous voir revenir, on prend de la place! Et nous on est contentes , le feu est déjà fait.

On peut pas non plus parler de confort, les matelas sont collés un à un à l’étage, à même le sol, et il y a de la neige accumulée en bas des murs, mais la vue est magnifique! Soupe et lyophilisés , l’autre groupe se fait une croziflette… et nous on discute de nivologie, d’organisation pour demain. Le contexte d’un refuge non gardé, où l’on droit prendre le temps de faire fondre la neige pour manger et remplir nos thermos ne nous permet pas vraiment d’être posés pour des moments de pédagogie.

Révisions – @GFHM

Le réveil est prévu à 7h. La proximité avec les ronfleurs voisins fait fuire Chacha du dortoir, ce n’est pas une bonne nuit pour toutes. 

Dimanche – Traversée Chalet du Retord – Arêches

Au matin, Lulu se plaint de ses pieds qui ont gelés hier, ses orteils lui ont fait mal cette nuit et ils sont oedematiés aujourd’hui. Début de gelure, gelure de stade 1 ? Bref, à protéger du froid, et après avoir fait le tour de nos pharmacies, on n’a pas tous les médicaments nécessaires à portée de main. Max appelle le médecin des secours en montagne, et ils décident… de la faire descendre en hélico! Petit moment de rêve dans ce malheur, les montagnes vues d’en haut! Sa journée finit tristement à l’hôpital d’Albertville. (Tout va bien, pas d’inquiétudes ! N’oubliez pas de mettre vos orteils au chaud !)

Nous restons dans le thème du weekend : la journée sur les skis va être Glaciale !

Après toutes ces émotions, nous voilà donc reparties sur les skis, emmitouflées dans nos 3 doudounes, 6 paires de gants, chaufferettes en route. Facile de nous repérer : 6 boules de plumes trilogy (Merci Millet!!) Avec seulement le nez rouge qui dépasse du paquet.

L’objectif du jour est de rejoindre Arêches en 4 étapes : montée sous la pointe de Comborsier, redescente sur les chalets de  Chizeraz, remontée par le passage du Dard et redescente aux voitures. L’apprentissage ici se joue dans la gestion de la trace, la sécurité (passage sur des pentes appropriées au risque avalancheux) et la gestion du groupe.

Montée vers Comborsier @GFHM

Notre méthode est bien rodée : nous divisons le périple en 4 et tout à tour nous prenons le lead à 2.

Chanceuses, nous attaquons la montée par une belle trace faite la veille par nos collocs de soirée. Le soleil brille, la neige aussi, qu’on est bien là-haut. Quelques passages un peu plus pentus nous forcent à prendre les distances mais cette montée se déroule bien et nous débouchons sur les crêtes nous permettant d’observer la suite du voyage. 

Petit (gros) bonheur de la journée, sur les faces que nous descendons la neige n’a pas été soufflée : gavage de poudreuse, surtout pour celles qui osent les plantés de tête, totalement maîtrisés bien entendu. En basculant sur la face Nord de la pointe de Comborsier, nous entrons dans un monde sauvage, vierge de traces. Nous croiserons peu de monde cette journée, même la pointe du Dard est désertée.

Nous avons bien bossé l’itinéraire la veille au refuge via deux moyens : cartes IGN et photos pour la descente (plus facile pour appréhender le relief). Cela se paye sur l’efficacité de l’évolution, les timings sont tenus ! Et nous rejoignons la voiture dans les temps prévus.

Dernière étape de la journée, et pas des moindres : le débrief ! Ni une ni deux nous rejoignons notre Lulu et tous ses orteils congelés à Albertville. Autour d’un mélange douteux de chocolat chaud et de fromage fondu nous évoquons les moments forts du weekend mais aussi la fin du voyage GFHM, et oui petit moment d’émotion car nous nous rapprochons du passage de relais qui aura lieu au printemps ! Ne vous inquiétez pas, on vous réserve encore quelques beaux moments d’ici là, et en secret une aventure se prépare. Chut, n’en parlez à personne et promis on vous donnera quelques détails dans les mois qui arrivent !

Crépuscule depuis le Chalet du Retord (trop beau, ça valait bien un rafraîchissement des orteils, non?)- © GFHM

Cyrielle, Maria, Adeline, Elodie, Vanessa, Charlotte et Lucille.

Big love à Soso qui n’a pas pu être là.

Validation du Diplôme d’initiateur dans les Écrins – 7-8-9/10/2022

Vendredi 07/10

De retour à la maison… de Lucille mais on se sent comme chez nous ☺. Quelle chance nous avons de pouvoir bénéficier de ce logement pour accueillir notre tribu de… 18 personnes ! Nous faisons connaissance avec les cobayes, très vite renommées « chatons » et nous passons rapidement aux choses sérieuses avec une réunion d’organisation de la journée du lendemain.

Nous réfléchissons au choix du lieu pour les ateliers et la petite course d’application. Nous optons pour des ateliers par groupes fixes et déterminons les différents thèmes et le timing. La météo annoncée n’étant pas terrible, nous choisissons une arête proche de notre logement et peu technique pour éviter l’inertie et nous permettre de nous concentrer sur la partie formation pour nos chatons.

Samedi 08/10

Briefing du matin @GFHM

1° BRIEFING

Nous exposons le déroulement de la journée aux chatons ainsi que les objectifs :

– Reprendre les bases afin que tout le monde puisse se sentir à l’aise dans la course prévue le lendemain.

– Tester notre capacité à transmettre.

2° ATELIERS

Arrivées face à la crête du Chaillol, on rigole dans nos barbes parce qu’on dirait clairement une pente d’herbe parsemée de quelques blocs.. Pas très aventureux tout ça ! Seb nous rassure : Ça suffit largement à faire de la formation !
Les couleurs automnales et les premières neiges déposées sur les Écrins rendent le cadre magnifique.

A) Montée vers le pied de la crête dans un terrain herbeux raide. Nous en profitons pour échanger au sujet des techniques de progression sur pente raide et neigeuse ainsi que sur l’utilisation des bâtons et du piolet dans ce type de terrain.

B) Nous nous répartissons ensuite en groupes de 4 (2 cordées) afin d’aborder les points suivants :

  • Encordement avec nœud de huit
  • Assurage au Réverso et à l’épaule
  • La technique de corde tendue
  • La récupération du matériel et le bon rangement sur le baudrier : Friends, dégaines,
    sangles, câblés.
  • La grimpe en grosse
  • Point sécu : attention aux chutes de pierres, etc

C) Nous mettons les ateliers en pratique en poursuivant sur l’arrête du Chaillol qui n’est pas très difficile mais offre tout de même une petit partie grimpante.

3° DEBRIEFING avec les cobayes
Tour de table : pépite / râteau + état de forme et motivation pour la course du lendemain. Tout le monde semble chaud patate pour faire une jolie course le dimanche. Côté GFHM, nous avons peur de les décevoir au vu des prévisions météos très complexes.

4° RÉUNION D’ORGANISATION de la journée du lendemain (GFHM seulement)
Le choix de course est très compliqué point de vue météo. Ils annoncent de la pluie dès midi voir plus tôt si nous partons un peu plus loin. Le plan de base qui était l’arête des Bruyères est complètement exclu.
Nous fouillons la carte et Camp to Camp à la recherche d’une option idéale. La réunion s’éternise, on commence l’apéro… on se dissipe !
Nous choisissons finalement l’arête Sud du Pic des trois Évêchés et confirmons notre choix grâce à l’appel d’un ami de Seb, guide local.

Réunion au sommet @GFHM

Dimanche 09/10

Christophe Moulin, guide à la FFCAM, qui est là pour valider notre diplôme, nous retrouve à 7h30 pour le briefing du matin. Nous présentons le choix de notre course : adaptation à la météo et le fait qu’il y ait 3 échappatoires possibles durant la course.

Nous remontons le vallon de Roche noir pour rejoindre le départ de l’arête. Le brouillard rend cette approche très mystique… Il manque quelques sons de cornemuse et se croirait en voyage.

L’ensemble de l’arête se parcourra avec un encordement en corde tendue très court ou l’usage des « mini longueurs », technique encouragée par Sébastien et Christophe. Ça déroule bien, l’arrête n’est pas très technique mais offre un terrain idéal pour le gros groupe que nous sommes et les conditions presque hivernales. Nous nous arrêterons à l’antécime car le cailloux est de plus en plus délité et il commence à y avoir de la neige.

Météo tropicale @GFHM

Nous descendons dans un couloir large en ardoises piégeuses. Retour à la voiture pour 15h comme prévu dans notre timing.

Nous terminons la journée par un débriefing avec les chatons autour d’un gros gouter bien mérité.
De notre côté, on est heureuse d’avoir pu offrir une journée en montagnes avec nos ami(e)s moins expérimenté(e)s. On est aussi très fières de nos progrès, point de vue technique mais aussi par rapport à notre fonctionnement en groupe et à nos prises de décisions. On a encore appris beaucoup de choses ce week-end. Transmettre et devoir donner des explications claires nous permet aussi de faire le point sur nos propres connaissances.

Et surtout… on est toutes devenues Initiatrices !! woup woup !

Lucille, Cyrielle, Maria, Sophie, Adeline, Élodie, Vanessa.