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Ski de rando dans le Beaufortain

21-22/01/2023

C’est un week-end de goulotte en demi groupe qui est prévu. Mais ça vient juste après d’importantes chutes de neige, et des températures glaciales sont annoncées. Bref, rudes conditions pour la goulotte, on n’a pas trop envie de voir des tonnes de poudres nous tomber sur le nez. On préfère l’avoir sous les skis. Les guides décident d’une arête dans les Écrins. Arête ouest de la Pare aux Trois Évêchés, c’est sensiblement ce qu’on a fait avec les cobayes lorsqu’on a passé le diplôme d’initiateur. Là, notre motivation est au ras des touffes d’herbes, on est glacées rien que d’y penser.

Mais mercredi, changement de programme : et si , au vu des conditions, on se faisait un week-end ski toutes ensemble avec Max ? Zou, au lieu de se geler sur une arête, une virée en Vanoise au départ de Tignes nous rebooste, on va RIDER! 

Le projet est de faire deux sommets à plus de 3000 avec une nuit en refuge non gardé. Le grand froid est annoncé, mais le beau aussi !! 

On est toutes sur la route pour se retrouver le vendredi, mais à 18h, Max nous appelle une par une: “Les filles, changement de plan! Il y a eu du vent, la neige est soufflée et il va faire trop froid à ces altitudes ! Annulez votre logement, on part dans Belledonne !”

On dégote un Airbnb vers Albertville au dernier moment et on se retrouve entre nous devant une plâtrée de pâtes et une bière achetée à la station service. On parle de notre expédition prévue au printemps prochain, et bien sûr de nos vies. Avant qu’on ait eu le temps de regarder le programme du lendemain , re-changement de plan, le refuge de la Cave est complet : Go Beaufortain, départ d’Arêches le samedi matin.

Samedi – d’Arêches au Chalet du Retord

Trop contentes de se retrouver, trop contentes de chausser les skis! On se gèle sur les remontées qui nous font gagner du dénivelé. 

Puis on peaute, col de la Forclaz, col de la Louze, on contourne le Grand Mont. La neige est moins incroyable qu’attendue, ça nous vaudra des jolies chutes. Max nous parle nivologie, on observe les plaques qui sont parties, les pentes, les accumulations dues au vent. Mais avec ce froid, s’arrêter et prendre du temps pour la pédagogie n’est pas dans les priorités, c’est intenable !

Un chamois court à nos côtés dans une descente où on fait les premières traces, quel moment magique! On traverse la rivière, une pause repas et c’est parti pour une montée au milieu des sapins, franchement, on aurait voulu la descendre, cette pente! Plus de peuf que dans mes rêves! 

On arrive au chalet du Plan du Lac : on prend du bois, trois d’entre nous portent des branches pour chauffer ce soir au chalet de la Perrière.

Deuxième chalet , le Retord, très mignon, mais pas assez de place pour nous car il y a déjà un groupe . 

Troisième chalet, la Perrière , notre but: mmmh ça parait pas confortable ça ! Comment c’est possible ?! Sur le site ça avait l’air si bien! Refuge de la Perrière… check sur internet (et oui dans le Beaufortain y a du réseau). Ah, il y en a deux du même nom , et celui qui est bien… c’est pas celui-là !

Branches d’arbres et joli chalet @GFHM

A 16h30, le soleil se couche et on emprunte deux matelas dans ce refuge et on fait demi tour pour les ramener au Retord. Deux matelas et trois branches d’arbre sur ski… au moins on a rit! 

Les sept gars sont un peu déçus de nous voir revenir, on prend de la place! Et nous on est contentes , le feu est déjà fait.

On peut pas non plus parler de confort, les matelas sont collés un à un à l’étage, à même le sol, et il y a de la neige accumulée en bas des murs, mais la vue est magnifique! Soupe et lyophilisés , l’autre groupe se fait une croziflette… et nous on discute de nivologie, d’organisation pour demain. Le contexte d’un refuge non gardé, où l’on droit prendre le temps de faire fondre la neige pour manger et remplir nos thermos ne nous permet pas vraiment d’être posés pour des moments de pédagogie.

Révisions – @GFHM

Le réveil est prévu à 7h. La proximité avec les ronfleurs voisins fait fuire Chacha du dortoir, ce n’est pas une bonne nuit pour toutes. 

Dimanche – Traversée Chalet du Retord – Arêches

Au matin, Lulu se plaint de ses pieds qui ont gelés hier, ses orteils lui ont fait mal cette nuit et ils sont oedematiés aujourd’hui. Début de gelure, gelure de stade 1 ? Bref, à protéger du froid, et après avoir fait le tour de nos pharmacies, on n’a pas tous les médicaments nécessaires à portée de main. Max appelle le médecin des secours en montagne, et ils décident… de la faire descendre en hélico! Petit moment de rêve dans ce malheur, les montagnes vues d’en haut! Sa journée finit tristement à l’hôpital d’Albertville. (Tout va bien, pas d’inquiétudes ! N’oubliez pas de mettre vos orteils au chaud !)

Nous restons dans le thème du weekend : la journée sur les skis va être Glaciale !

Après toutes ces émotions, nous voilà donc reparties sur les skis, emmitouflées dans nos 3 doudounes, 6 paires de gants, chaufferettes en route. Facile de nous repérer : 6 boules de plumes trilogy (Merci Millet!!) Avec seulement le nez rouge qui dépasse du paquet.

L’objectif du jour est de rejoindre Arêches en 4 étapes : montée sous la pointe de Comborsier, redescente sur les chalets de  Chizeraz, remontée par le passage du Dard et redescente aux voitures. L’apprentissage ici se joue dans la gestion de la trace, la sécurité (passage sur des pentes appropriées au risque avalancheux) et la gestion du groupe.

Montée vers Comborsier @GFHM

Notre méthode est bien rodée : nous divisons le périple en 4 et tout à tour nous prenons le lead à 2.

Chanceuses, nous attaquons la montée par une belle trace faite la veille par nos collocs de soirée. Le soleil brille, la neige aussi, qu’on est bien là-haut. Quelques passages un peu plus pentus nous forcent à prendre les distances mais cette montée se déroule bien et nous débouchons sur les crêtes nous permettant d’observer la suite du voyage. 

Petit (gros) bonheur de la journée, sur les faces que nous descendons la neige n’a pas été soufflée : gavage de poudreuse, surtout pour celles qui osent les plantés de tête, totalement maîtrisés bien entendu. En basculant sur la face Nord de la pointe de Comborsier, nous entrons dans un monde sauvage, vierge de traces. Nous croiserons peu de monde cette journée, même la pointe du Dard est désertée.

Nous avons bien bossé l’itinéraire la veille au refuge via deux moyens : cartes IGN et photos pour la descente (plus facile pour appréhender le relief). Cela se paye sur l’efficacité de l’évolution, les timings sont tenus ! Et nous rejoignons la voiture dans les temps prévus.

Dernière étape de la journée, et pas des moindres : le débrief ! Ni une ni deux nous rejoignons notre Lulu et tous ses orteils congelés à Albertville. Autour d’un mélange douteux de chocolat chaud et de fromage fondu nous évoquons les moments forts du weekend mais aussi la fin du voyage GFHM, et oui petit moment d’émotion car nous nous rapprochons du passage de relais qui aura lieu au printemps ! Ne vous inquiétez pas, on vous réserve encore quelques beaux moments d’ici là, et en secret une aventure se prépare. Chut, n’en parlez à personne et promis on vous donnera quelques détails dans les mois qui arrivent !

Crépuscule depuis le Chalet du Retord (trop beau, ça valait bien un rafraîchissement des orteils, non?)- © GFHM

Cyrielle, Maria, Adeline, Elodie, Vanessa, Charlotte et Lucille.

Big love à Soso qui n’a pas pu être là.

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Validation du Diplôme d’initiateur dans les Écrins – 7-8-9/10/2022

Vendredi 07/10

De retour à la maison… de Lucille mais on se sent comme chez nous ☺. Quelle chance nous avons de pouvoir bénéficier de ce logement pour accueillir notre tribu de… 18 personnes ! Nous faisons connaissance avec les cobayes, très vite renommées « chatons » et nous passons rapidement aux choses sérieuses avec une réunion d’organisation de la journée du lendemain.

Nous réfléchissons au choix du lieu pour les ateliers et la petite course d’application. Nous optons pour des ateliers par groupes fixes et déterminons les différents thèmes et le timing. La météo annoncée n’étant pas terrible, nous choisissons une arête proche de notre logement et peu technique pour éviter l’inertie et nous permettre de nous concentrer sur la partie formation pour nos chatons.

Samedi 08/10

Briefing du matin @GFHM

1° BRIEFING

Nous exposons le déroulement de la journée aux chatons ainsi que les objectifs :

– Reprendre les bases afin que tout le monde puisse se sentir à l’aise dans la course prévue le lendemain.

– Tester notre capacité à transmettre.

2° ATELIERS

Arrivées face à la crête du Chaillol, on rigole dans nos barbes parce qu’on dirait clairement une pente d’herbe parsemée de quelques blocs.. Pas très aventureux tout ça ! Seb nous rassure : Ça suffit largement à faire de la formation !
Les couleurs automnales et les premières neiges déposées sur les Écrins rendent le cadre magnifique.

A) Montée vers le pied de la crête dans un terrain herbeux raide. Nous en profitons pour échanger au sujet des techniques de progression sur pente raide et neigeuse ainsi que sur l’utilisation des bâtons et du piolet dans ce type de terrain.

B) Nous nous répartissons ensuite en groupes de 4 (2 cordées) afin d’aborder les points suivants :

  • Encordement avec nœud de huit
  • Assurage au Réverso et à l’épaule
  • La technique de corde tendue
  • La récupération du matériel et le bon rangement sur le baudrier : Friends, dégaines,
    sangles, câblés.
  • La grimpe en grosse
  • Point sécu : attention aux chutes de pierres, etc

C) Nous mettons les ateliers en pratique en poursuivant sur l’arrête du Chaillol qui n’est pas très difficile mais offre tout de même une petit partie grimpante.

3° DEBRIEFING avec les cobayes
Tour de table : pépite / râteau + état de forme et motivation pour la course du lendemain. Tout le monde semble chaud patate pour faire une jolie course le dimanche. Côté GFHM, nous avons peur de les décevoir au vu des prévisions météos très complexes.

4° RÉUNION D’ORGANISATION de la journée du lendemain (GFHM seulement)
Le choix de course est très compliqué point de vue météo. Ils annoncent de la pluie dès midi voir plus tôt si nous partons un peu plus loin. Le plan de base qui était l’arête des Bruyères est complètement exclu.
Nous fouillons la carte et Camp to Camp à la recherche d’une option idéale. La réunion s’éternise, on commence l’apéro… on se dissipe !
Nous choisissons finalement l’arête Sud du Pic des trois Évêchés et confirmons notre choix grâce à l’appel d’un ami de Seb, guide local.

Réunion au sommet @GFHM

Dimanche 09/10

Christophe Moulin, guide à la FFCAM, qui est là pour valider notre diplôme, nous retrouve à 7h30 pour le briefing du matin. Nous présentons le choix de notre course : adaptation à la météo et le fait qu’il y ait 3 échappatoires possibles durant la course.

Nous remontons le vallon de Roche noir pour rejoindre le départ de l’arête. Le brouillard rend cette approche très mystique… Il manque quelques sons de cornemuse et se croirait en voyage.

L’ensemble de l’arête se parcourra avec un encordement en corde tendue très court ou l’usage des « mini longueurs », technique encouragée par Sébastien et Christophe. Ça déroule bien, l’arrête n’est pas très technique mais offre un terrain idéal pour le gros groupe que nous sommes et les conditions presque hivernales. Nous nous arrêterons à l’antécime car le cailloux est de plus en plus délité et il commence à y avoir de la neige.

Météo tropicale @GFHM

Nous descendons dans un couloir large en ardoises piégeuses. Retour à la voiture pour 15h comme prévu dans notre timing.

Nous terminons la journée par un débriefing avec les chatons autour d’un gros gouter bien mérité.
De notre côté, on est heureuse d’avoir pu offrir une journée en montagnes avec nos ami(e)s moins expérimenté(e)s. On est aussi très fières de nos progrès, point de vue technique mais aussi par rapport à notre fonctionnement en groupe et à nos prises de décisions. On a encore appris beaucoup de choses ce week-end. Transmettre et devoir donner des explications claires nous permet aussi de faire le point sur nos propres connaissances.

Et surtout… on est toutes devenues Initiatrices !! woup woup !

Lucille, Cyrielle, Maria, Sophie, Adeline, Élodie, Vanessa.


Grand Parcours Chamonix Mont-Blanc-18&19 juin 2022

Le Grand Parcours Alpinisme Chamonix-Mont-Blanc est une manifestation organisée par le comité départemental Haute-Savoie du Club Alpin Français et propose de s’initier ou de se perfectionner à l’alpinisme. Le Grand Parcours s’adresse à tous (membres de la FFCAM ou non), à partir de 12 ans. 3 niveaux sont proposés : Découverte, Progression et Vers l’autonomie.

Arête Mic est Maousse – © Mylène

Nous sommes 4 du GFHM a participer à l’événement: Täte, Elodie, Maria et moi. Nous sommes bénévoles pour aider à l’organisation et co encadrer le deuxième jour.

Samedi. Les lieux de rencontres nous ont été donnés par mail les jours précédents, on est répartis entre le Brévent, la Flégère ou le Montenvers.

J’ai donc RDV à 7:30 au télécabine du Brévent, où je vais passer la journée avec Louise du Groupe Espoir Alpinisme. On monte les tentes avec l’aide des initiateurs présents, les tables, les goodies, les feuilles d’inscription, les banderoles…  Marine, une ancienne du GAVI, qui organise, nous explique rapidement comment accueillir les participants et les encadrants.

Les encadrants doivent former des groupes de 6 ou 7 personnes en fonction des niveaux, on doit faire émarger tout le monde (ce serait idiot d’en perdre un, tout de meme), 

On donne des balises à tout le monde, un petit boîtier qu’on met sur soi et qui permet d’être géolocalisable en temps réel, au cas où… il  y a même un bouton d’appel d’urgence dessus!! Il faut pour ça scanner un QR code, ça ne parait pas si évident pour tout le monde , et on voit même un encadrant pas très patient dire “oh ça me saoule” et partir avec son groupe sans aucune balise. Voilà. 

Bref, tous les groupes partis, Louise va faire un vol en parapente pendant que je surveille le matériel, puis il faut aller au gymnase de l’ENSA préparer la soirée. On accueille les partenaires qui montent leur stand, on déploie une trentaine de grosses tables en bois et les bancs qui vont avec, on met en route la tireuse à bière, et on a même le temps de grimper un peu sur ces pans de blocs. 

Organisation – © GFHM

15:30, retour des groupes au compte goutte qui doivent de nouveau émarger, on doit être sûrs que tout le monde est revenu. On range les tentes, les stands, et on va prendre une douche, et oui, c’est canicule ce week-end. On est logé à l’UCPA, c’est top.

Soirée, tombola avec des lots des partenaires, croziflette géante, le groupe de musique Mona est présent et nous on se relaie pour servir des bières, mettre l’ambiance au mégaphone en chantant du yodel.

Dimanche. RDV au Brévent à 7:30, aujourd’hui je co encadre avec Jean François et nous sommes avec un groupe de 6 personnes. Ils ont été sur la mer de Glace hier pour apprendre les bases du cramponnage, certains nœuds de corde et ont déjà quelques connaissances en escalade.

On part sur une jolie course d’arête dans les Aiguilles Rouges, Emploi Vieux puis Mic est Maousse. 

C’est la première fois que j’encadre, j’explique du mieux que je peux, je réponds aux questions, je conseille, je les observe. Nous sommes deux cordées de trois et il y a une cordée de deux, autonome. On progresse dans un cadre sompteux face au massif du mont blanc, les participants sont ravis.  L’arête de Mic est Maousse est grimpante et aérienne juste ce qu’il faut pour pouvoir avoir des sensations et surveiller tout le monde, pas si évident. Pique-nique au sommet, on montre comment poser des friends, on fait un exercice de descente en rappel à l’école d’escalade et c’est déjà l’heure de monter au sommet du Brévent pour prendre les cabines. 

J’ai adoré encadrer, devoir expliquer tout ce qu’on fait, réfléchir sur ses pratiques, c’est très enrichissant et intéressant. Oui, oui, j’ai envie de passer le brevet d’initiateur!

La bonne ambiance du groupe nous amène dans un bar à Chamonix et c’est déjà le départ pour moi, j’évite même les averses de fin de journée!

Lucille.

Encadrement – © GFHM et Alix

Rassemblement des groupes jeunes FFCAM dans le Verdon – Du 26 au 29 mai 2022

Le temps estival est de retour ! Il est grand temps de ranger les skis pour celles qui étaient encore en ski-alpinisme il y a 15 jours au Mont Pourri, de les troquer pour des chaussons d’escalade et de filer tout droit à La Palud-sur-Verdon au rassemblement des Groupes Jeunes de la FFCAM pour le pont de l’Ascension.

Au programme, grimpe, grimpe encore, partage et rencontre avec les autres groupes jeunes de la FFCAM, projections et débats sur des films d’expédition, le tout dans le cadre exceptionnel du Parc Naturel Régional du Verdon.

Pour ce 1er jour, Elodie et Maria prennent leurs marques avec le beau rocher calcaire des gorges, au site de couenne du Bastidon à deux pas de La Palud. Une montée en puissance (jusqu’au 6a d’Elo !) qui sera stoppée nette par la 1ère averse de la journée. 

Le groupe Lara et Soso ne s’en sortira pas mieux ! Parties le matin de Grenoble et arrivées sous un grand soleil, elles partent dans la petite grande voie d’Adieu Zidane

Rappel pendulaire, vue magnifique sur les eaux turquoise du Verdon et les falaises du Galetas, personnes dans la voie…. le rêve de toute grimpeuse ! Tout avait donc bien commencé, jusqu’au 3ème relai où une couleuvre se balade tranquillement sur la voie. Pas farouche le reptile, elle se rapproche même lorsqu’on tape sur le rocher pour l’effrayer (c’est qu’elle en voit passer des grimpeurs !). Nous la poussons au mieux dans un arbre avec un bout de bâton et ni une, ni deux, Lara enchaîne la longueur suivante pour s’extirper au plus vite de cette situation. C’était sans compter l’averse qui commence à tomber et rend glissante la dalle qui doit se faire en traversée. Nous nous arrêtons donc sous un petit surplomb au milieu de la longueur et patientons un bon ¾ h jusqu’à la fin de l’averse. En attendant, nous envisageons toutes les solutions possibles : redescente en rappel avec pédalo-stop, remontée sur corde (“Mince, tu te rappelles comment on fait déjà ?”), bivouac, … 

Nous profitons de la brève accalmie et de l’éclaircie qui sèche le rocher pour faire la dernière longueur. A peine arrivées au dernier relai que la pluie reprend. Il est temps d’aller retrouver Elo et Maria au bar de La Palud pour fêter nos retrouvailles !

Le soir au camping, nous retrouvons les groupes FFCAM et les guides qui gèrent le weekend. Le ton est donné, il faudra partir tôt demain pour éviter les orages d’après-midi ou bien dixit Bibi “changer de sport”. Un grimpeur reste un grimpeur, le réveil sonnera pour nous à 7h alors qu’à cette heure-là déjà, une bonne partie du camping est partie à l’assaut des voies.

Pour ce 2ème jour, nous partons toutes les 4 pour la voie Cocoluche au secteur de l’Escalès, pour s’imprégner de l’ambiance des gorges (sans se mettre terreur non plus !)

Accompagnées par les chèvres au départ des rappels (?!) et par les vautours tout au long de la voie, nous profitons du cadre splendide et des immenses falaises.

Ambiance dans les gorges @GFHM

Les deux cordées sont formées : ce sera l’équipe de Las Chicas Latinas, composée de Lara et Maria qui causeront en espagnol (au moins on ne les confond pas !) et danseront le flamenco aux relais. La deuxième composée d’Elo et Soso surmotivées qui prendront la tête et passeront par la petite variante en 6b+.

Cordée de Las Chicas Latinas @GFHM

Beaucoup de monde dans ce secteur (on pouvait s’y attendre) rendant difficile les premières longueurs avec les personnes descendant en rappel et générant un peu d’attente mais nous profitons de ce temps pour discuter aux relais avec les autres groupes FFCAM grimpant dans la face.

Il fait chaud, très chaud et la crème solaire est restée dans la voiture… Nous sortons de cette belle voie avec une seule idée en tête : faire un “plouf” dans le lac de St Croix ! 

Mais notre jeune et fougueuse Elo, préfèrera y aller en trail…. Là encore elle sera stoppée par la pluie après quand même 10 km de chemin pas facile sous une chaleur accablante ! Bravo Elo ! 

Le soir, nous retrouvons au château de La Palud, les autres groupes jeunes FFCAM pour la soirée de présentation, avec la projection des vidéos créées par chacun des groupes. Chacun à son style, bien drôle et décalé pour la plupart et de belles images de montagne à la clef. Vient le moment de la diffusion de celle du GFHM (la foule est en délire et se lève sous un tonnerre d’applaudissements !!!) et nous venons sur scène pour répondre à quelques questions. Christophe Moulin, guide FFCAM et animateur de la soirée, souligne la qualité de la réalisation (merci Vane ;)).

3ème jour (et toujours lever à 7h, on ne change pas ;)): Après quelques hésitations, la cordée Lara-Soso se reforme pour partir dans la voie du Don de l’Aigle. Une voie plus récente dans le secteur Féline au-dessus du lac, mais avec des longueurs en 6a/6a+ qui s’enchaînent et des pas obligatoires. “Ça va le faire !”. “On verra après la 1ère longueur et on pourra toujours réchapper sur maillon rapide”, se rassure-t-on !

En effet, on le constate très vite : les longueurs sont conti, exigeantes et les nombreuses traversées demandent du mental et beaucoup de concentration. Mais le rocher est magnifique avec de belles gouttes d’eau, des petits ressauts, des passages plus verticaux et soutenus. Chaque longueur est une petite victoire ! 

Arrivées au sommet, nous sommes hypercontentes de l’avoir sortie, sans accros ! 

On retrouve le groupe des Girls du CAF Grand Est qui a fait la voie de l’arête de la Patte de Chèvre qui nous donnera de bons tuyaux pour la redescente et des idées de voies pour le lendemain. Fin de la voie puis un “plouf” dans le lac pour la récup’.

Le beau rocher du Don de l’Aigle et  le GFHM & Girls CAF Grand-Est @GFHM

Maria et Elo partent quant à elles, dans La voie des Dalles, une magnifique voie historique qui part du fond des gorges. Elles patientent un peu (beaucoup) au pied de la voie le temps de laisser partir les autres cordées, puis se lancent à l’assaut des 9 longueurs. Ça déroule, mais dans la longueur en dièdre, juste après avoir clippé la 1ère dégaine, Elo nous fait une chute, façon tête en bas et retour à 2 cm du sol : “J’ai pas touché le sol ! Je repars ! ” dit-elle devant une Maria encore sous le choc.

Les dernières longueurs ne sont pas si faciles et la patine n’aide pas mais les filles donnent tout !! Les guides du groupe 05 leur laissent une sangle dans un crux. Mais, elles ne sont pas encore au bout de leur peine : la corde se coince dans la dernière longueur et Elo doit se sortir les bras pour une dernière remontée sur corde.

Nous nous retrouvons le soir au bar, pour l’apéro Spritz et le burger-frites bien mérités !

Nous poursuivons avec la soirée de projection de films. Un film sur la dernière expédition du GEAN au Népal, en compagnie d’un des participants et de leur encadrant. De belles images d’expéditions et une séquence riche en émotions à l’évocation de l’accident en octobre dernier. L’occasion d’en parler et de revenir sur les risques liés à la pratique de la montagne. 

Un autre film du projet d’ouverture la face Ouest des Drus par le GMHM (à une lettre près, nous aussi on peut le faire ;)), en compagnie du Caporal Léo Billon. Impressionnant ! Des machines !

Dernier jour déjà de notre escapade verdonesque, les bras et les épaules commencent à tirer et les doigts sont raides. Après avoir hésité un bref instant avec la voie Patatas Bravas (6c, A0), on décide finalement de partir sur la petite voie récente et bien équipée du Grand léchant mou. 

On mixe une nouvelle fois les cordées : ce sera Maria-Soso et Elo-Lara. 

Maria et Elo sont motivées à bloc pour passer en tête dans la longueur clef en 6a+. C’est beau ! Elles donneront tout et auront leur dose de grimpe pour les prochaines semaines.

Grimpeuses un jour, grimpeuses toujours  @GFHM

Nous terminons par notre maintenant traditionnel “plouf” d’après grimpe dans le lac de St Croix. Une douce musique latino se fait entendre sur la plage du lac, ce qui donne un bon goût de vacances à ce séjour. 

Mais voici déjà l’heure de se quitter, heureusement nous prolongerons cette ambiance en écoutant une playlist latino dans la voiture du retour. ¡Hasta la vista las chicas!

Un grand merci à FFCAM pour l’organisation de ce week-end de rassemblement des groupes jeunes.

Soso, Elo, Maria & Lara

Ski alpinisme au Mont-Pourri, Vanoise – 14 & 15 mai 2022

On quitte, le temps d’un week-end, la végétation luxuriante, le chant des oiseaux, les shorts, les terrasses et leurs effluves de jovialité estivale !
Place à un week-end de ski-alpinisme. Quand le programme nous parvient, nous sommes de suite, surexcitées ! Ni une, ni deux, on réserve un studio, style cabine de paquebot au large de la station des Arcs 2000. On s’entasse à 6 comme des sardines, les 4 poulettes du GFHM, Seb et une invitée « surprise » Laëti (une fabuleuse aspi guide) qui sera avec nous durant les 2 jours.

On a du ressortir les skis du placard @GFHM

Le plan du week-end  se compose d’un 1er jour : direction l’arête est de l’Aiguille St Esprit suivie d’une nuit au refuge de Turia. Puis le second, plus conséquent, on prévoit l’arête sud du Mt Pourri.

Le premier jour est une bonne remise en jambes :  autant au niveau des cuisses, des spatules qu’au niveau de la mémoire des manip’s d’assurage propre à la course. Nous profitons de cette journée plus cool pour revoir « la descente genevoise ».

Improbable mais vrai, nous arrivons au refuge à 16h ! A noter, c’est une première dans l’histoire du GFHM !!!

Arrivée au refuge de Turia @GFHM

A notre grande surprise, le refuge est une magnifique cabane et la douceur règne dans ce lieu. Sieste, jeux et relaxation occupent notre fin de la journée.

Après avoir englouti 1kg de pasta et du chocolat, on rejoint nos couchettes de luxe pour un long sommeil.

Le réveil sonne à 5h et nous n’avons aucun mal à nous glisser hors du sac de couchage. La nuit a été salvatrice !

Deuxième première du GFHM, nous nous délectons sur les magnifiques et imposantes crevasses ! En route, direction le glacier de la Gurraz.  La grande question “Va t-on pouvoir franchir l’imposante rimaye nous séparant du départ de l’arête ? ”

Passera ou passera pas ? @GFHM

Nous arrivons tout de même au pied de cette rimaye et nous trouvons un passage safe grâce à l’appui d’une vieille coulée. Ça y est, on attaque l’arête sur le fil de la gratitude. On savoure le bonheur d’être là, nos yeux ne cessent de balayer la beauté immaculée de cette arête prestigieuse ! La longueur de celle-ci nous impose à rester concentrés sur nos pas et sur les points de protection que l’on trouve car le moindre écart peut nous être fatal. L’encombrement des skis sur le dos nous pousse également à la vigilance et provoque quelques situations comiques.

L’orage n’est pas loin, il ne faut pas relâcher le rythme ! On s’entraide au maximum, on se donne à boire, on se donne la becquée pendant que l’une assure, il ne faut pas perdre 1 minute. Après quelques bons efforts, nous apercevons le sommet du Mt Pourri. Il porte mal son nom, on le trouve plutôt joli ! Le temps d’une photo et c’est reparti.

Au sommet du Mont Pourri (de gauche à droite : Täte, Vanessa, Leatitia, Cycy, Soso & Seb) @GFHM

On troque les crampons contre les skis puis les dégaines contres les broches et les longes. Nous voilà prêts à descendre une partie du glacier du Geay. La qualité de la neige n’est pas si mal et malgré les cuisses déjà bien entamées, c’est un plaisir de se laisser glisser. 

Dernière étape : 50m de remontée avec skis sur le dos pour rejoindre le Grand Col ! On déploie nos dernières ressources ! Les 1ères gouttes commencent à tomber, il nous reste seulement un bon quart d’heure de descente.

Au sec, sous la gare d’un télésiège, on charge les voitures, le cœur remplit d’images insaisissables.

Täte, Vanessa, Cycy et Soso

Goulotte & Glace en demi-groupe à Chamrousse les 9 & 10 avril 2022

ll était temps pour la deuxième partie de l’équipe d’aller dompter les goulottes !

Voici le récit d’un week-end 2 jours / 2 ambiances ! 🌨️ ☀️

Jour 1 « temps de chien ! » / Jour 2 « soleil radieux ! ».
Protagonistes : Chacha, Maria Vanessa accompagnée de Seb et de Hugo (aspi) 

Prologue : Extrait d’une brève discussion avec des amis “ Vous allez faire de la goulotte ce week-end ?! Drôle d’idée, c’est clairement pas les bonnes condis “
Et oui… mais quand il est écrit GFHM dans l’agenda bah on garde la tête haute et on y va ! 

Samedi
En bas, au village, c’est remplies d’espoir que nous dégustons notre chocolat chaud : “Il y a plein de ciel bleuuu ! ”. Quelques virages plus tard, en voiture vers Chamrousse, l’espoir est balayé d’une traite : il neige à gros flocons. 

C’est donc emmitouflées dans nos couches les plus chaudes (merci Millet Mountain!) et dans le brouillard que nous attaquons ce week-end tant attendu. Si on se réjouissait tant c’est parce que certaines parmi nous n’ont jamais fait de goulotte et parce qu’on a admiré avec envie et admiration les exploits de l’autre moitié du groupe en février. 

Le programme du premier jour est revu en fonction de la météo et nous nous rendons à Casse-Rousse. Seb connait le coin par coeur, on n’a donc pas de soucis à se faire à ce niveau là. On débute par “l’Eperon de gauche” qui ne ressemble pas à une goulotte à proprement parler mais plutôt à une grande pente arborée, en neige et mixte. C’est pas la dedans qu’on fera des photos de magazine mais c’est idéal comme voie d’échauffement et pour revoir les techniques de progression. De toute manière on y voit pas grand chose et surtout, on se les caille !
Ça brasse bien pour la leadeuse, ça caille sévère pour la seconde qui essaye de trouver un juste équilibre entre l’encouragement et le houspillage pour ne pas passer trop de temps au relais.

La descente se fait par un couloir assez raide qui offre un bon terrain d’exercice également.

Ambiance des tropiques @GFHM

Et comme il est encore un peu tôt et que personne n’ose jouer les rabats joie malgré les dents qui claquent, on enchaîne avec une autre goulotte juste à côté : la goulotte du Bloc Coincé. Une voie beaucoup plus esthétique ! Ça ne passe pas très facilement (voire difficilement) à cause du manque de glace et la progression est donc assez lente. Je m’efforce à penser très fort à une plage de sable brûlant et à une soupe bouillante pour tenter de rester cordiale avec ma compagne de cordée qui galère un peu plus haut avec un gros nœud de corde indémêlable.

Nous avions prévu de parcourir uniquement les deux premières longueurs qui sont les plus intéressantes techniquement. Descente en rappel illico, on remet nos chaussures de ski congelées et on file vers la station. Dodo au village de Chamrousse dans une ambiance chaleureuse qui fait du bien au moral ! En plus on fête l’anniversaire de Hugo qui s’avère être le meilleur pâtissier de toute notre team. 

Goulotte du bloc coincé @GFHM

Dimanche
Une fois n’est pas coutume, on se lève après le soleil ce matin, il fait grand beau et Seb nous apporte les croissants. Triple ration de joie s’il vous plaît 🤩

Programme du jour :  la Pointe Escombaille pour la goulotte « Est-ce qu’on baille » ouverte par Seb en 2004. Pour gagner un peu de temps (et d’énergie) nous prenons le télésiège jusqu’à la Croix de Chamrousse. De là on skie jusqu’au pied de la voie. Il a bien neigé et ça donne clairement envie de skier. On entendra d’ailleurs les cris de joie des skieurs sous nos pieds durant toute la journée. 

La première longueur, toute en rocher est vraiment verticale et pas simple du tout. C’est donc Hugo qui s’y colle ! Nous sommes deux cordées et empruntons des itinéraires légèrement différents avec chacun leur lot d’aventures ! Tout le long la voie est magnifique, variée, bien raide et technique dans certains ressauts.

Le moment phare de cette journée :  le test validé haut la main de la chute non volontaire de Charlotte sur câblé n°2 ! Sa première réaction “Il a tenu !!! “ Réponse de Seb « Évidemment, sinon ça ne servirait à rien d’en mettre”.

La sortie de la quatrième longueur se fait sur une belle arête facile mais un peu gazeuse avant d’attaquer la longueur de sortie. 

Nous arrivons au sommet sous un grand soleil et bien heureuses de cette journée.
Au final c’était peut-être un week-end presque idéal pour faire de la goulotte ! Merci les guidos ! 

Maria, Chacha, Vanessa, Seb & Hugo  © GFHM

Week-end ski alpi en Dévoluy

02 & 03/04/2022

Il faut savoir qu’au GFHM il y a 2 équipes différentes : les mordues du rocher et les fondues du ski. Suivant les saisons, les envies prennent le dessus, et clairement en ce mois de mars printanier le ski perd peu à peu ses adeptes à la faveur de la chaleur accueillante des falaises, malgré quelques irréductibles qui ont du mal à troquer les chaussures de ski contre les tongs.

Mais voilà la météo n’en fait qu’à sa tête et miraculeusement la neige est de retour, pile poil pour le week end ski alpi, qui se fera à 4 : Maria, Lulu, Cha et Elo encadrées par Max. Le suspense est à son comble, qu’est-ce que nous allons bien pouvoir faire ce premier week-end d’avril, avec des conditions dignes de janvier : gros cumuls, vent et froid sont annoncés. La sentence tombe : non nous n’irons pas nous dorer la pilule dans le Sud mais nous partirons à l’attaque du Dévoluy et de ses fameux chourums ! L’idée nous emballe car nous en avons parlé plusieurs fois ensemble et puis quand on y pense dans une grotte il ne neige pas, donc pas besoin de prévoir un parapluie pour se protéger des intempéries.

Jour 1 : La traversée héroïque où comment faire de la spéléologie en ski de randonnée.

Bon okay, il faut se mettre à l’évidence : à 5 avec des skis et des cordes il faut un compresseur pour nous faire rentrer dans une seule voiture, ou alors il faudrait se trouver une limo 4×4 floquée GFHM. Nous partons donc en convoi de 2 voitures affronter la route blanchie par la tempête de neige. Au fur et à mesure des km de goudrons avalés le temps s’éclaircit, miracle nous allons avoir du soleil ! Le Dévoluy dévoile enfin ses secrets.

L’arrivée au parking signifie debrief : nous sommes seuls, il fait froid, bon la neige n’a pas été abondante dans le coin il va falloir se résigner pour les virages carte postale, le temps est clément même si à la vitesse où fusent les nuages aux dessus de nos têtes on se doute qu’il va falloir fermer la bouche si on ne veut pas se faire déchausser toutes nos dents. Max insiste grandement sur la frontale, outil indispensable pour la sortie d’aujourd’hui. Habituées aux plans farfelus de nos guides préférés on sent la journée qui va se terminer dans la nuit noire, stalactite pendouillante au nez.

Nous partons ski aux pieds du parking direction le chourum de la traversée héroïque, la montée passe vite et nous nous retrouvons en visu de cette grotte atypique de rocher jaune. En fait grosso modo il y des trous partout ici : des petits, des gros, des traversants, si les grottophiles cherchent un paradis, c’est le Dévoluy. Nous troquons donc les spatules pour les crampons et nous attaquons la grotte : invasion du GFHM en cours. Tout est sec, rendant la grimpe plus compliquée dans la première longueur : ce n’est plus du ski mais de l’alpi hivernal ! Cette grotte en forme de tête d’alien, ovoïde avec des yeux immenses qui scrutent le ciel, est déstabilisante. Un empilement de rocher jaune et de neige blanche qui se descend même à ski quand le manteau est plus fourni, nous avons clairement atterri dans un autre univers. Entre manip de cordes, relais, pose de main courante et évolution en corde tendue, nous révisons nos basiques !

Ambiance dans la première longueur – © GFHM

A la sortie du chourum, l’exploration des grottes locales n’est pas terminée. A l’attaque de la descente, première surprise avec Maria qui se retrouve la jambe dans un trou (n’oublions pas sa taille mannequin avoisinant le mètre 90, ce n’est donc pas un petit trou dont on vous parle). Cela nous rappelle qu’il n’y a pas que sur les glaciers qu’il faut se méfier des ponts de neiges. Remises de nos émotions, nous suivons un Max cachotier qui nous conduit à l’entrée d’une mystérieuse entrée creusée dans la neige. Skis et sacs à la main nous nous faufilons dans ce tunnel : invention du spéléoski !

Max et ses endroits cachés du Dévoluy – © GFHM

Un peu rassurées sur l’utilité des frontales qui n’étaient donc pas là pour nous sauver la mise lors d’un retour tardif mais pour nous faire admirer de stalactites de glace, nous nous mettons en configuration descente. Pas de poudre en perspective mais du ski technique avec une neige changeante pas évidente à aborder. Il faut se la jouer souple sur les appuis et ne pas oublier de fermer la bouche car la neige glacée ne fait pas de cadeaux. Tiens d’ailleurs, Elo qui a tendance à faire un peu trop la maligne se retrouve sur le dos après un virage mal négocié : chute impossible à rattraper il a fallu choisir entre l’arrêt sapin ou tortue.

Retour au parking, nous reprenons la route direction le gîte de Saint Didier où nous passons une soirée dans le confort : douche, super repas, cramage au bord du poêle, c’est le grand luxe ! Ça y est, il est temps de planifier la sortie du lendemain. Notre objectif est le Chourum Olympique : un enchaînement technique de deux grottes dans les barres rocheuses de la face Est du Grand Ferrand. Nous prenons le temps de bien étudier la météo, en essayant de choisir le modèle de prévision le plus fiable en comparant les données théoriques et terrain observées durant la journée. Les différentes prévisions sont plutôt concordantes : des éclaircies le matin nous laisseront le temps de réaliser la course sous condition d’un départ très matinal (5h du parking) mais il faudra faire attention car des orages arriveront dans l’après-midi. En parallèle, le BERA est mitigé, les accumulations de neige dues au fort vent des derniers jours sont piégeuses en face Est, il faudra donc bien prendre le temps d’étudier le terrain avant de se lancer. En effet, la présence de barres rocheuses rend le parcours exposé et particulièrement dangereux en cas d’avalanches.

Allé zou, au lit !

Jour 2 : Chourum olympiques et bonhomme de neige

Comme d’habitude le réveil matinal est difficile. Heureusement nous sommes motivées par le café chaud et la course qui nous attend. Sans perdre de temps, nous nous entassons dans le 4×4 de Maria avec Max aux commandes. L’objectif est de monter jusqu’à la cabane de chasse en voiture pour gagner 200 mètres de dénivelé à pied sur une piste. En pilote aguerri, Max nous conduit juste en dessous du chalet de chasse, objectif de départ. De grosses accumulations de neige ventée sur la route nous empêchent cependant d’atteindre celui-ci. Nous laissons donc la voiture sur la piste, chaussons les skis et partons : quelle efficacité nous sommes pile poil dans les temps !

Petite blague, ceci est un faux départ : nous finissons par déneiger complètement la piste à l’aide de nos muscles surentraînés, redescendre quand même 10 min en marche arrière, nous rendre compte que nous avons oublié les clés de l’autre voiture dans un sac devant la cabane, remonter la piste en 5ème vitesse, récupérer la clé, réussir finalement à faire un demi-tour, redescendre en 8ème vitesse au gite récupérer l’objet du délit dans ladite deuxième voiture et refaire le chemin jusqu’à la fameuse cabane.

La cause de tout ce tintamarre : un DVA défectueux détecté lors du check groupe, oupsy. Cependant il est impensable de faire la course sans car c’est un outil de sécurité indispensable et il manque la pièce pour passer en mode recherche. Mais coup de chance nous en avons un de rechange dans nos affaires au gîte.

Résultat des courses : Un faux départ parfaitement réglé, et une heure de retard au chrono… Mais l’esprit de groupe, l’adrénaline et l’envie de voir ces chourums de nos propres yeux nous aident à garder le moral et nous partons finalement en direction de notre objectif.

La recherche d’itinéraire n’est pas facile ce matin, le brouillard est fortement présent et bien plus haut que prévu. Nous nous aidons des cartes et des points de repères que l’on devine pour éviter les zones de pièges que forment des chourums verticaux et nous diriger vers la bonne direction.

Soleil et vue dégagée  – © GFHM

Au bout de deux heures d’ascension nous avons enfin le droit à une éclaircie et nous nous émerveillons des paysages alentours : dolomitiques ! Le rocher jaune du Dévoluy est superbe et l’ambiance laiteuse couvre le tout d’un voile rêveur.

Répit météo avant de faire demi-tour- © GFHM

Nous arrivons enfin face au chourum olympique, malgré le fort vent glaçant il est essentiel de prendre un moment pour la décision de se lancer dans la partie technique : c’est un point décisionnel. L’objectif est d’être efficaces et pertinentes : observation de la situation, confrontation avec les données théoriques, notre ressenti, étude des risques et des différentes possibilités qui s’offrent à nous.

Au bout de 10 minutes nous avons tranché : les chourums ce sera pour une autre fois. En effet, ce que nous observons depuis le départ concorde avec le BERA annoncé : de fortes accumulations de neige sont présentes en face Est, résultat du vent ressenti hier. De plus, la météo de la journée est alignée avec les pires prévisions des modèles, laissant présager des intempéries dès le début d’après-midi. Et finalement, à cause de notre faux départ nous avons plus d’une heure de retard sur le planning.

Petite déception pour le groupe, mais ce n’est pas grave nous avons une stratégie de repli : c’est le moment idéal pour découvrir la construction d’igloo, abris de secours qui peut être utile en cas de problème. Nous redescendons sur un replat à l’abri du vent et nous nous lançons dans le défi de Max : la cahutte doit être construite et aménagée en 20 minutes top chrono. Très efficace pour se réchauffer et finalement on s’y sent même super bien pour faire la sieste !

Igloo en cours, ça réchauffe ! – © GFHM

Le retour au parking en fin de matinée se fait en slalomant entre les cailloux, les semelles n’en sortent pas toutes indemnes… Nous profitons de notre après midi pour faire un gros debrief du week-end et notamment des prises de décisions autour de café et viennoiseries dans une boulangerie. Le bilan est super positif car nous avons été mises face à la difficulté et la méthodologie du choix, essentielle en montagne. Et puis comme d’habitude avec le GFHM on a passé la sortie à se marrer et à se raconter des histoires. Une chose est certaine : Dévoluy prépare toi car l’année prochaine on revient t’embêter et explorer tes montagnes ! 

Nous apprendrons qu’une avalanche a emporté des skieurs dans la face des chourums le lendemain de notre renoncement, heureusement sans faire de blessés. Étrange sentiment de réaliser l’importance de la connaissance du terrain dans lequel nous évoluons mais surtout des outils que nous avons à disposition comme les formations, le BERA, la météo, les méthodes de prise de décision.

Charlotte, Maria, Lucille et Élodie

Raid à ski dans le Beaufortain – 26/27 & 28/02/2022

Et voilà ! Premier week-end à huit sur nos spatules! Et dans le Beaufortain, il y a de quoi tracer ! Les composants de l’orchestre de 8 poules et 2 coqs dans “Balade Beaufortaine” sont : 

  • Seb Escande: « chef d’orchestre »
  • Jean-baptiste Gondouin: « concertino »
  • Accompagnés de la chorale:  « les poules du GFHM »

1 ère partie: “Allegretto di pouli

On se retrouve tous à Granier. Il fait grand beau, (la malédiction météo du GFHM n’est plus à la mode) la journée promet. On se met un peu à jour, des sourires et quelques blagues pendant qu’on étudie l’itinéraire du premier jour. On s’organise avec des binômes, lesquels on va tourner pour prendre le “lead” jusqu’au refuge: les Chalets du Cormet.

Prêtes à partir – © Sébastien Escande

C’est parti, on attaque la 1ère montée ! On essaye de faire nos traces. Dans le Beaufortain, il y a encore de quoi tracer ! Seb ne s’arrête jamais de nous expliquer des petites astuces pour que notre trace soit plus efficace. En tout cas, il ne suit jamais notre trace, et il est complètement freestyle notre Seb !

Faire sa trace – © Sébastien Escande

Après 600 m D+, on observe le terrain et on étudie notre descente. Gérer le groupe à la descente est moins évident qu’à la montée.  Il faut choisir les bonnes orientations, avec de la bonne neige, et pas dangereuses. On veut faire des jolis virages carte postale ! Mais on n’est pas si mauvaises en lecture du terrain, et la première descente c’est sur une pente toute en poudre ! Une descente malheureusement pas très longue car il faut remettre les peaux bientôt.

Deuxième montée de la journée – © GFHM

Il est 15h. Pente Sud. Premiers doutes: “je ne suis pas sûre si c’est la bonne heure de passer par là… “Il y a des boulettes à droite… ”Seb a toujours les bonnes réponses. “C’est encore de la croûte, la neige n’est pas transformée ! « 

La partie haute de la dernière descente ne donne pas envie d’ y aller. Tate passe en premier, avec son virage sauté de la “Giettaz city”. Seb nous montre comment installer une main courante en 2 minutes: et c’est parti pour le ski en style dérapage, mais en sécurité.

La descente se poursuit jusqu’au refuge. On se fait plaisir ! La neige sur les versant NE est froide, et on peut faire les derniers jolis virages avant d’arriver au refuge.

Dernière montée de la journée – © GFHM

Affamées, on dévore les pâtes que la gardienne nous a laissées au refuge. On décidera l’itinéraire du deuxième jour demain matin,  les poules ont besoin de se reposer.

Jour 2: “Minuetto de Pressetto”

Grasse mat ! Réveil à 7h, petit déjeuner et un peu de nivologie. On étudie la carte et l’itinéraire jusqu’au refuge du Presset. Les binômes sont faits. Cha et Lulu sont le premier binôme de la journée. « Check-dva », et nous sommes parties !

Réveil et carto – © Sébastien Escande

La première montée est longue. On fait toute la trace, on est seules et les pentes sont vierges. Le soleil commence à chauffer, mais on avance: on est plus à l’aise avec la gestion du groupe et la trace est efficace. L’objectif de trouver des pentes avec de la bonne neige est plutôt acquis ! On a tracé toute la descente avec une neige formidable !!!

Solitude – © GFHM
Arrivées au col – © Sébastien Escande

On a fait la moitié de l’itinéraire: le refuge du Presset est encore loin. On parle moins, il fait chaud, et on commence à sentir la fatigue. 

Passeur de la Mintaz – © GFHM

Après le Passeur de la Mintaz, on voit le refuge. Bientôt le repas chaud de « l’hôtel Presset » !

Pierra Menta et poulette – © GFHM

Arrivées au Presset à 18h. Une tournée des bières, la soirée n’est pas encore finie. Seb est infatigable. On poursuit la théorie de la formation des sous-couches fragiles persistantes jusqu’à ce que la gardienne nous dise qu’elle doit éteindre les lumières. Ouiiiiiiiiiii !  On peut finalement aller rejoindre nos couettes !

Jour 3: “Vivace di ritorno »

Commencer la journée avec une descente, c’est bien ça! Les “check” DVA, sont efficaces, ça ne traîne plus ! Une première descente pour chauffer les cuisses et puis c’est parti pour la montée du jour. On monte le couloir E du Roc de la Charbonnière, la neige commence à se transformer, les crampons ne sont pas nécessaires et la montée du couloir est plutôt facile.

Montée au couloir  – © GFHM

On sort du couloir, et là c’est le concert : ça chante pendant que Cycy cuisine des sardines avec du papier toilette… (les gens de la Drôme ont des traditions particulièrement bizarres), mais en tout cas, elles étaient excellentes !

Pause finie, maintenant on chausse les skis et on rideeee!!! 

Le départ de la descente est un peu raide, mais la neige est facile à skier. Comme Seb nous avait demandé depuis le début du raid : les itinéraires bleues de la carte sont interdits à suivre. Du coup on ne croise personne dans les descentes, et on se fait plaisir en faisant notre trace. La gestion de la descente est efficace, rien à voir au premier jour de notre raid ! On enchaîne la descente avec une pause technique pour trouver des couches fragiles. Un peu de pratique après toute la théorie d’ hier soir au refuge, on arrive à mieux comprendre !

Belle couche fragile – © Sébastien Escande

La descente se poursuit avec de jolis virages, sur tout type de neige, mais sans aucune difficulté. On essaye de faire des signes à Max, il est au sommet en face avec un client. “Bon, il ne nous voit pas, on continue nos virages ! ”

Heureuses, on arrive au parking. Ce raid à ski a été vraiment top ! Très enrichissant, avec une très belle ambiance et une cohésion d’équipe formidable. L’évolution du jour 1 au jour 3, est quand même remarquable ! 

Seb, pédagogue jusqu’au bout, nous fait un petit test entre bières. On s’en sort pas mal ! 

Maintenant on est mieux prêtes à se lancer à faire nos traces, choisir nos itinéraires, sans suivre les traces classiques et faire nos traces en sécurité.

La belle équipe – © Sébastien Escande

Merci Seb et Jean-Baptiste pour ces 3 belles journées !

Lucille, Cyrielle, Maria, Sophie, Adeline, Élodie, Vanessa, et Charlotte.

Week-end goulotte, Vercors et le Taillefer- 05-06/02/2022

Goulotte de l’Arche @Sophie – GFHM

« Max nous a embarqué dans une sacrée mission bien ambitieuse ! » (commentaires de Cyrielle dans le compte-rendu racontant au reste du groupe le weekend)

Après un mois de janvier durant lequel il a fait grand beau, quelques flocons tombés les jours précédents et un redoux, les conditions ne sont pas si évidentes pour trouver des goulottes sympas. Heureusement, Max a de la ressource. Il nous propose un joli programme : goulotte de l’Arche dans le massif du Vercors le samedi et couloir NNW du col du Grand Van, dans le massif du Taillefer le dimanche. 

Va pour le plan A (y a pas vraiment de plan B, remarque, et ça a l’air tellement bien !), on réévaluera au fur et à mesure pour le dimanche : on est motivées, mais on sait que la journée de samedi va être longue.

Samedi 05/02

Rdv à 9h. Quel luxe, une grasse mat’ ! On fait la marche d’approche à pied, et heureusement qu’il y a un couple pour tracer avant nous, on regrette presque les skis car on s’enfonce plus que prévu.

Goulotte ultra belle, un peu sèche, et on pense grandement à un des ouvreur de cette voie 15 ans plus tôt : notre cher guide Seb Escande. Couloirs de neige, ressauts pleins de mottes d’herbes glacées, coinceurs et câblés, du joli caillou et une météo plutôt clémente, le kiff !

« Je me suis enfin décidée à regrimper en tête dans la goulotte! Alléluia tout arrive! Et là, je me suis trompée d’itinéraire, j’ai été attirée par une verticalité bien grimpante, j’ai posé tous les coinceurs et câblés que j’avais! Ne me voyant pas arriver au bout de 30 bonnes minutes, Max est venu me sauver. (…) Ca n’a pas duré, Lulu a trouvé le bon itinéraire et hop on est reparti ailleurs ».

Sortie à 17h de la voie, oui c’était un peu long, mais on en prend plein les mirettes avec une arrivée sur le plateau du Vercors, au-dessus de la mer de nuages, un coucher de soleil à couper le souffle, des couleurs incroyables. Sacrée récompense !

La fameuse arche et le plateau du Vercors @ Lucille, Sophie – GFHM

Il fait rapidement froid, on descend à pied dans une neige où on s’enfonce et on se tape les tibias sur la croûte à chaque pas. Solution: la luge! On fait toute la descente sur les fesses pour finir à bartasser dans la forêt à la frontale, pas mécontentes de retrouver le parking ! 

Retour à Grenoble à 21h, c’était une grosse journée et Max nous propose un plan B pour le lendemain, une goulotte dans les Bauges. Mais nous, on a envie de varier les plaisirs, et une cascade avec ski sur le dos (et donc descente à skis) ne nous laisse pas indifférentes. On part donc sur le plan A, c’est ambitieux, ça va être long, mais ça donne trop envie ! 

Dernier message de mise au point à 22:30 et un RDV le dimanche matin à 6h, courte nuit.

Dimanche 06/02

Approche en skis de rando de plusieurs heures, Max fait un peu de nivologie sur la route mais on a quand même un timing à tenir. Il dira quand même, durant la journée “Today is a ‘frontale’ day” et ça veut bien dire ce que ça veut dire, on finira de nuit et puis c’est tout.

Grimper en cascade avec ses chaussures de ski cramponnées et ses skis sur le dos, une insoutenable légèreté.

On passe notre point de non-retour, là où on s’est dit que si on en peut plus, c’est le dernier endroit pour descendre en rappel; mais on est surmotivées, ça caille, faut pas oublier de manger parfois car on ne fait pas vraiment de pauses, on se prend deux trois bouts de glaces volants qui coupent le souffle (mais c’est quoi ce sport, franchement ?!), mais c’est beau, il n’y a qu’une seule autre cordée et on avance bien.

Couloir NNW du col du Grand Van et sa cascade @ Sophie, Cyrielle – GFHM

« Bon, Elo a quand même fait son boulet une fois et a envoyé valser son piolet dans le vide en manquant d’égorger trois personnes mais ils ont su éviter son attaque diabolique. Max est descendu à sa rescousse et lui a filé son piolet. »

400 mètres de difficultés : arrivées en haut en même temps que des couleurs de fin de journée dingues et que des bourrasques de vent littéralement à tomber.

Max dans le dernier ressaut @Lucille – GFHM

« On n’y croyait pas trop, on n’était pas chaudes après la première journée qui s’est avérée plus longue que prévue! Mais on l’a suivi (Max) !! Bon on ne va pas se cacher, heureusement qu’il était là! Déjà, grimper sur une cascade avec des skis! Quelle idée! Mais on l’a fait, c’était fou! Long, épuisant, fatiguant, froid, mais évidemment, quelle récompense au sommet avec ces deux beaux couchers de soleil ! »

Vent, neige et nuit ! On est contente que Max connaisse comme sa poche le parcours du retour et qu’il ait une frontale digne d’un phare. On commence à pied puis on chausse, on passe ce passage délicat qu’est le Pas de la Mine (il a dit “faut pas tomber, restez concentrées », mais il faisait nuit, on lui a fait confiance et on a rien vu).

« On savait pas trop si nos cuisses allaient tenir après la cascade mais ça l’a fait ! Mais bon, on avait un style de mères ! (Sauf Elo, (…) même après une journée de cascade ski sur le dos en tête, elle assure encore, le bébé), alors que nous, on était en chasse neige tellement on n’avait plus de cuisses. »

Puis retour au parking  avec un petit boarder-cross dans la forêt en prime ! La chance !

Retour à Grenoble à 22h, hyper contentes ! On n’en revenait pas d’avoir fait ces deux jours, on s’est dépassées alors certes on n’a pas pris beaucoup de temps pour la théorie mais on a beaucoup pratiqué et c’est l’occasion d’être en petit groupe pour faire des projets un peu grands.

Élodie, Cyrielle, Sophie et Lucille

Note à moi-même : ne pas oublier de me couper les ongles des orteils avant d’aller taper comme une ouf dans de la glace, le bleu hématome, c’est pas ma couleur de vernis préférée.