Ice Climbing 

25-28/01/2024

Même pas deux semaines depuis notre dernier week-end et nous voilà de nouveau réunies : on sent que le rythme se remet en place petit à petit…!

Karine, Oriane, Marjolaine et Laura se retrouvent pour un départ (très…trop) matinal le jeudi matin avec pour objectif de skier autour du Lautaret. Après un débrief BERA-topo-café-cookies au col du Lautaret, la fine équipe s’élance à l’assaut du Pic Blanc du Galibier (oui oui, à 10h40…). Finalement, il ne fallait pas partir plus tôt : on sera récompensées à la descente d’une bonne moquette de Janvril!

Une autre team composée des Marions et Lara ira découvrir les pentes du Col de Laurichard.

Finalement, nous nous retrouverons toutes le jeudi soir (après un sauna pour certaines) pour rencontrer nos guides du lendemain : on profite pour déambuler dans les stands du village de l’Ice et rencontrer notre partenaire Millet.

Le lendemain, une partie des filles ira sur le site d’Aiguilles tandis que les autres se rendront à Cervières. Au programme : reprise de sensation sur la glace, prise de confiance sur les crampons et les piolets, exercices de traversée, brochage, construction de relais, première longueur en tête pour certaines et Dry tooling pour les infatigables. Une bien belle journée sous un soleil qu’on ne verra que de loin, et c’est tant mieux : les conditions sont très difficiles ce week-end car il fait chaud, trop chaud pour la saison. Nous avons déjà de la chance que certaines cascades résistent…

Le samedi nous nous retrouvons en groupe de 4 avec un guide pour perfectionner nos techniques de glace et grimper en tête ! Un groupe ira à Saint-Véran tandis que l’autre se rendra aux filles de la Monta.

Grimper en petit groupe nous permet d’avoir des conseils personnalisés des guides, de prendre confiance au fur et à mesure de la journée et de bien progresser ! Un petit clin d’oeil pour Estelle dont c’était l’anniversaire ce jour-là 😉

Notre dernier jour est déjà arrivé : après une matinée de rangement/ménage/réunion,  Les Marions, Marjolaine et Oriane prendront la route de Grenoble tandis que Karine, Estelle, Caroline, Lara et Laura iront grimper au Pouit : l’occasion de profiter encore un peu de ces conditions exceptionnelles et du beau rocher des Hautes-Alpes. Bref, encore un beau week-end bien riche en émotions, en activités, en rire et bonne humeur !

La team en pleine réflexion, stay tuned 😉 @GFHM
on fait péter le tee-shirt ! – @GFHM

Bien évidemment, toutes nos soirées ont été ponctuées d’apéro, de bons repas maisons et de la traditionnelle tisane-chocolat ! On en a même profité pour commencer à parler de notre expé 2025…. on vous tiendra bien évidemment informés ! 😉 

Caroline, Marjolaine, Marion, Karine, Estelle, Marion, Oriane, et Laura

Week-end Nivologie

06-07/01/2024

C’est la rentrée ! Après 3 mois sans week-ends encadrés (mais pas sans se voir!), il était grand temps de se retrouver toutes les 8. Au programme : nivologie. Et oui, car avant de commencer notre cycle hivernal de formation, il faut d’abord poser les bases : comprendre la neige, les risques qu’elle engendre, et les comportements à adopter pour limiter ces derniers. C’est Max qui sera avec nous pour ce module.

La promo du soleil a manqué son rendez-vous pour ces deux jours : la neige est attendue tout le week-end. Finalement, pour étudier la nivologie, c’est peut-être pas plus mal ?

Marion R-S propose de nous héberger chez elle à Megève, ce qui nous permettra d’être au chaud le soir, on est toutes ravies !

On se retrouve donc le samedi matin à la station des Contamines : on est super contentes de se retrouver car pour certaines, ça fait vraiment longtemps qu’on ne s’est pas vues ! Pour ce week-end, on change du rythme d’habitude : pas besoin d’être là pour les premières remontées, par besoin de se presser, et physiquement c’est surtout être statique dans le froid qui sera fatiguant. 

On commence cette journée au café : petit tour de table de notre météo intérieure, puis c’est parti pour la partie théorique. On révise notre matrice 3×3 d’évaluation du risque, puis Max nous détaille comment appréhender le danger en montagne en hiver : tout d’abord s’interroger sur la pente (est-ce que l’inclinaison de la pente représente un danger en fonction de la qualité de la neige), puis sur la nivologie (quelles sont les situations avalancheuses typique du jour, analyse très fine du BERA, identification des zones critiques de ma sortie et adaptation), et enfin la gestion de groupe (adapter son comportement pour limiter le danger : espacement entre les participants, îlots de sécurité,..). 

Après ce gros point théorique, il est temps de passer au terrain ! Dehors, c’est un peu la tempête : peu importe, on est bien équipées avec nos 36 couches (l’occasion de tester si toutes les couches Millet peuvent s’empiler sous la gore-tex!), nos thermos, nos masques et notre bonne humeur ! Arrivées au sommet de la station, nous trouvons l’endroit idéal pour notre atelier pratique : Coupe de neige, sondage, pelletage, et même construction d’un igloo pour 8 (bon ok, on était un peu serrées…).

Le temps passe très vite, il est déjà temps de rentrer. Direction chez Marion pour se mettre au chaud, préparer le repas du soir, et se remettre au travail… ah non, on peut pas, y’a apéro : on termine cette soirée autour d’une galette maison pour fêter l’anniversaire de nos deux Marion !

Le lendemain matin, on commence la journée par des exercices de lectures fines de BERA mises en relation avec des sorties : on analyse tout dans les moindres détails, on essaye de comprendre quels sont les risques, où ils se situent, est ce qu’ils sont évitables, comment préparer sa sortie et comment réagir sur le terrain. On prend toutes conscience qu’on a beaucoup appris la veille et qu’on ne préparera plus une sortie de la même façon. Oriane, qui s’est bloqué le dos et n’a pas pu se joindre à nous pour le week-end, est présente en visio : une grosse pensée pour elle.

L’après-midi nous retournons sur le terrain : recherche de DVA, organisation des secours, sondage et pelletage, on finira ce week-end par une mise en situation en multi-victimes. Une fois n’est pas coutume, on explose les horaires et ce sont les pisteurs qui viennent nous chercher pour nous demander de redescendre.

Ce week-end aura été l’occasion de poser les bases pour la suite de l’hiver : nous avons toutes énormément appris, compris et réalisé qu’une sortie hivernale nécessite une grosse préparation. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne regardera plus jamais un BERA de la même façon !

Caroline, Marjolaine, Marion, Karine, Estelle, Marion, Oriane, et Laura

Clap de fin de la saison estivale : alpinisme rocheux, à l’abri de la pluie!

15-16-7/09/2023

Après une courte pause au mois d’Août, c’est l’heure de se retrouver ! Au programme : jongler avec une météo un peu capricieuse, des refuges déjà pleins et la logistique habituelle du GFHM ! Jusqu’au dernier moment (c’est-à-dire 2 jours avant), nous ne savions toujours pas où nous allions passer le week-end : et oui, c’est ça aussi la montagne, savoir s’adapter et retomber sur ses pattes à tout instant.

Après un dernier check météo, Max et Seb nous proposent de se retrouver autour de Chamonix plutôt que dans les Écrins, le massif du Mont Blanc semblant épargné des pluies grâce au Foehn présent ce week-end là. Oriane se propose immédiatement de nous accueillir chez elle, c’est ainsi que nous débarquons à 8 le vendredi soir : notre hôte n’a pas fait les choses à moitié et une quantité astronomique et gastronomique de bonne (très bonne) nourriture nous attend, nous sommes gâtés. Une grosse pensée pour Caro qui ne sera pas de la partie ce week-end (mais bon, un voyage en Polynésie n’est pas une mauvaise option non plus 😉 ) ! 

Nous avons à peine le temps de papoter car il faut passer aux choses sérieuses : la course du lendemain est à préparer, les cordées sont à faire… Après une organisation rapide et efficace, nous mettons les réveils pour le lendemain : 4h, ça va piquer, mais quand on aime, on ne compte pas (et surtout pas les heures de sommeil).

Réveil de l’équipe au rythme du soleil © GFHM

C’est parti pour notre première course : Les Perrons de Vallorcine dans les Aiguilles Rouges, en traversée Est – Ouest. Le but : gestion de la corde sur un terrain parfois grimpant, parfois marchant, pose de protections et efficacité dans nos manips (rien que ça !). C’est ainsi que nos 9 frontales s’élancent sur la marche d’approche : il a plu dans la nuit, le terrain est glissant. Deux ressauts sont à passer avant l’attaque de la course : nous nous encordons au pied du premier et continuons d’évoluer jusqu’à la brèche entre les deux Aiguilles du Van qui marque le début de la course. Suite à une chute sans séquelles, Marion B ne réalisera pas la course ce jour-là. Cet événement nous sert de piqûre de rappel : même l’approche fait partie de la course, et la vigilance est de mise à tout instant.

Evolution du groupe sur les Perrons de Vallorcine, dans un cadre spectaculaire © GFHM

Nous progressons assez rapidement, sous l’œil vigilant de Seb et Max qui veillent à nos manips : nous prenons toutes conscience qu’entre le premier week-end et ce jour-là, de sacrés progrès ont été faits ! Malgré un temps gris et maussade annoncé, le soleil fait de timides apparitions et nous conforte dans le choix de cette course. Après quelques heures sur l’arête, nous arrivons au sommet final (et sans exploser les horaires !) juste à temps pour redescendre à la gorge de la Veudale puis dans le fond de vallon avant que les premières gouttes de pluie n’arrivent ! 

Retour pluvieux, retour joyeux © GFHM

Pas le temps de se reposer, il faut préparer la course du lendemain. Deux choix s’offrent à nous : l’Arête des Papillons et l’Éperon des Minettes. Après hésitations (1 ou 2 groupes, quelles cordées, etc…), nous faisons le choix de toutes aller sur l’Éperon des minettes. C’est une course plus engageante, parfois assez grimpante et dont le cheminement n’est pas évident : un beau challenge ! Les cordées sont faites, le matériel préparé, la course étudiée en détail : nous sommes prêtes !

Après une rapide montée en téléphérique jusqu’au Plan de l’Aiguille, nous nous lançons sur l’approche de l’Éperon. Un éboulement assez impressionnant dans la face Nord de l’Aiguille du Midi nous rappelle à l’ordre, la montagne bouge et il faut être vigilant ! Nous nous élançons dans la course qui demande de la gestion de corde, de matériel et de l’attention dans son cheminement. L’éperon se décompose en dix longueurs grimpantes dans un niveau variant entre le 4 et 5 chamoniard, que nous gravissons sans chaussons, et constitue une course idéale pour se familiariser avec le granit fissuré chamoniard et la recherche d’itinéraire. Pour certaines, l’enseignement du week-end se focalisera sur l’importance de placer ses relais dans des lieux stratégiques, pour d’autres sur la gestion des poses de points pour minimiser le tirage. Pour toutes, nous progressons encore et toujours dans le thème de la pose de coinceurs (est-ce qu’un jour viendra, où les guides n’auront absolument plus rien à redire sur nos poses de friends ???). Pour tenir l’horaire et ne pas rater la dernière benne, il nous faudra être rapides et efficaces : ça tombe bien, c’est notre thème du week-end.

Avec ce week-end riche et dense, notre première saison estivale 2023 s’achève. En quelques mois, que d’émotions, et de progrès. Nous avons côtoyé la montagne comme jamais, entre le massif du Mont Blanc, de la Vanoise et des Ecrins. Cette montagne, nous l’avons approchée, respectée, jamais dominée. Elle nous a envoyé quelques signaux d’alerte, de mises en garde, nous a montrés qu’elle restait reine dans toutes les situations, majestueuse, parfois cruelle. Elle nous a donné le ton parfois grave, parfois joyeux. Nous signons impatiemment pour la suite, toujours avec ce sentiment d’être chanceuses de pouvoir progresser techniquement, mais aussi discuter de notre engagement, nos doutes, nos envies dans ce cadre extrêmement bienveillant et humain du GFHM. Bon automne à toutes et à tous, restez en ligne pour suivre nos sorties off de l’automne. 

Cadrage semi-parfait pour une équipe au sommet de sa photogénie, au sommet des Perrons de Vallorcine. Dédicace aux 3 membres absentes du groupe – © GFHM

Marion & Marion, Karine, Laura, Estelle, Marjolaine et Oriane

Grand-Parcours à La Bérarde, avec la team Marjo et Karine

09-10/09/2023

Mais, le Grand Parcours à La Bérarde, c’est quoi ?

C’est un week-end Montagne organisé par la FFCAM, porté par le comité départemental 38 et ses équipes Jeunes Alpi. Ce week-end a pour objectif de faire découvrir l’alpinisme, progresser et se perfectionner en montagne, tout en passant un moment convivial et riche en rencontres. Les participants sont encadrés dans les activités par de nombreux bénévoles de la FFCAM, ainsi que par quelques professionnels. Étant donné que parmi les objectifs du GFHM, l’un consiste en nous faire valider l’Initiateur Alpinisme, nous avons voulu commencer à nous lancer dans le co-encadrement. Le Grand Parcours Bérarde était donc l’occasion parfaite!

Cette année, 4 parcours étaient proposés :

– parcours escalade montagne “niveau progression”, avec pour objectif de réaliser une grande voie équipée

– parcours escalade montagne “niveau perfectionnement”, avec pour objectif de réaliser une course d’arête, pas ou peu équipée

– parcours escalade montagne “ramène ta pote” avec pour objectif de progresser avec une copine en montagne (grimpe et alpinisme) dans un groupe 100% féminins. Bizarrement, c’est dans ce groupe que l’on s’est glissées pour le encadrer 😊.

– parcours randonnée alpine montagne avec pour objectif de découvrir la haute montagne sans encordement.

C’est donc avec la casquette de “bénévoles” que nous nous envolons le vendredi direction… La Bérarde! Nous sommes sur-excitées (et peut-être un peu stressées), le week-end s’annonce haut en couleurs et apprentissages.

Après avoir installé notre campement au camping de La Bérarde, nous rejoignons les autres bénévoles et participants, qui ont déjà bien attaqué un superbe dhal. Et là, surpriiiise, nous découvrons Seb, notre guide du GFHM, attablé avec une belle assiette devant lui… toujours dans les bons plans ce Seb !

Après le repas, un moment de partage avec l’écrivain philosophe Simon Parcot et trois courts-métrages d’aventures et de folies en montagne sont proposés… Ça commence fort ce week-end.

Couleurs du soir sur les Ecrins © GFHM

Le lendemain, point organisation au petit déjeuner. 

Pour le groupe “ramène ta pote”, chaque bénévole (toutes des femmes!) aura en charge deux participantes. Estelle, initiatrice issue des Jeunes Alpi Isère, sera la coordinatrice du week-end pour cette belle troupe de 20 femme (8 bénévoles et 12 participantes).

Nous découvrons nos cordées pour les deux jours, puis nous partons direction la Grande Rochaille, pour une initiation à la grande-voie. On se répartit dans les voies du secteur, et après un temps d’explication et les révisions et répétitions des manips (confection du relai, assurage du second, ou encore pose de coinceurs selon les niveaux et attentes), nous nous élançons dans les grandes-voies. C’est partiiii ! La vue est juste magnifique. 

Après la troisième longueur nous devons “déjà” redescendre car un beau projet nous attend pour la suite du week-end. Nous enchaînons ainsi par la montée au refuge Temple Ecrin. Après un bon repas, Aude notre experte en Yoga (décidément il y a toujours une Maître Yogi dans les groupes d’alpi 😉 ), nous fera une petite session au coucher du soleil… Encore un grand moment ! 

J’en profite pour remercier Marie, la gardienne du refuge, pour son superbe accueil.

Session Yoga sous le soleil couchant. Il parait qu’en alpi, les étirements sont importants! © GFHM

Le dimanche nous sommes répartis en 2 teams :

  • Une équipe au-dessus du refuge pour une progression sur la pose de protection sur des voies en terrain d’aventure (la grâce matinée de 7h en fait rêver certaines) 
  • Une équipe au pic Coolidge, et sa fameuse vue sur la barre des écrins. 

Nous prendrons avec Karine des chemins séparés ce dimanche, mais toujours bien entourées.

En cette journée, chacune a pu se faire plaisir sur la pose de protection et évoluer en tête dans la cordée. On sent que plusieurs y prennent goût et auraient bien continué encore un peu. Mais le temps, ce week-end, passe tellement vite et la descente n’est pas des plus courtes ! Toutes les cordées sont allées au bout de leur projet, “‘quasi” dans les temps, et se sont faites plaisir…pari réussi !

Une grande première de grande voie en TA pour le groupe de Karine! © GFHM

Bref, un superbe weekend de rencontre, de partage. Tout le monde a passé de beaux moments et s’est enrichi, tant les initiés pour leur progression, que les bénévoles pour leur expérience d’encadrement. 

Un grand merci à Nico pour la coordination de ce weekend et le partage de son dhal. Un grand merci à l’équipe des Jeune Alpi Isère pour leur belle énergie et à toutes les participantes au top (notamment Claire, Marion, Alicia et Claire des partenaires de cordée en or!)…

Pour nous c’est sûr on reviendra l’année prochaine !

Marjo et sa team au sommet du Pic Collidge, BRAVO! © GFHM

Karine et Marjolaine

Camp de base Bérarde – édition Summer 2023

L’idée de se réunir à la Bérarde cet été, avait été soumise par notre Iséroise d’origine : Marion, dès notre première journée après les sélections au printemps dernier.

Chose promise, chose due ; nous nous retrouvons samedi au camping municipal de la petite bourgade, au cœur du parc national des Écrins, laissant derrière nous la canicule de la vallée, pour établir notre QG. Et ce n’est pas peu dire, notre emplacement n°67 se transformera vite en véritable auberge grâce à notre chef cuistot : Maureen, une amie de Marion, qui on peut l’attester, a le sens du détail, même en camping.
Cette année dans le GFHM, on est loin d’être exclusives : les invités d’une soirée ou de plusieurs jours seront nombreux à rythmer cette petite semaine alpine. Au programme : escalade en couenne, grandes voies, randonnées, course de rochers.

Dimanche, un petit groupe part à l’assaut de la Tête de la Maye, la grande paroi arrondie dominant le camping. Marjolaine et Marion initieront Joséphine à la grande voie dans Pujolidal, 13 longueurs en 5c max, sur un excellent granit compact, le tout en grosses! Laura et Oriane, iront dans Maye Friend, 15 longueurs en 6b max, signées JM Cambon, récemment rééquipée. De retour au camp, baignade de rigueur dans le Vénéon, dans une eau rafraîchissante à quelques degrés, avant de topoter autour d’une grande tablée.

Laura dans Maye Friends et le super emplacement 67 @GFHM

C’est donc décidé, lundi et mardi, une fine équipe composée de Alice, Marjo, Marion, Maureen, Oriane et Paulo prendront la direction du Refuge du Soreiller. Tandis, que Laura retournera poursuivre sa saison d’accompagnatrice moyenne montagne à Tignes.

Le projet initial était une montée tranquille à la Dibona par la voie normale. Aux vues de l’engouement général lors de la veille et de la motivation des troupes, on finit par mettre le réveil à 6h du mat’. Après une montée rapide jusqu’au refuge, Alice et Maureen préfèrent réviser les manips dans la voie Blanche Neige en 3 longueurs de 4+, idéale pour une mise en jambes. Alors que le reste des troupes s’engage dans la nouvelle voie, recommandée par l’équipe du refuge : DDE en face E de l’aiguille de la Dibona. Magnifique voie homogène dans le 5c en 10 longueurs, qui permet d’atteindre le sommet de l’aiguille de façon aisée.


Au refuge, l’ambiance conviviale nous fait rencontrer une cordée d’alpinistes chevronnés qui nous feront rêver avec leur projet de 32 longueurs en corde tendue dans une voie baptisée Les Sources du Silence à l’aiguille du Plat de la Selle. De notre côté, on est resté modestes : Alice et Maureen prolongent leur saga Disney avec la Voie des Nains à l’aiguille de la Dibona et le quatuor de la veille part pour le magnifique Pilier Chèze à la Tête du Rouget.
Réveil 6h mardi matin pour Marjo, Marion, Oriane et Paulo. Après une montée dans des éboulis, 3 belles longueurs en terrain d’aventures agrémentées de vieux pitons nous accueillent sur le Pilier Chèze. A la sortie des difficultés, l’efficacité légendaire de Marion en terrain montagne opère, et Oriane et Marjo se font rapidement distancées.
C’est comme ça, que les 2 apprenties alpinistes se retrouvent corde tendue dans les dernières longueurs de la voie A bras ouverts, attirées naturellement par la ligne de spits 😀 Ceci dit, cet erreur d’itinéraire coûtera une bonne heure d’attente à Marion et Paulo qui auront le temps de contempler le paysage. Les 2 cordées réunies sur le bon itinéraire repartent ensuite sur le fil en direction du sommet. La descente par la VN nous ramènera tranquillement au refuge des anecdotes plein la tête, où nous retrouverons Maureen et Alice ravies de leur escalade dans la face E la Voie des Nains, malgré un névé récalcitrant.


Les 6 compères réunis, nous attaquons la redescente en direction de la Bérarde, où un savoureux Dal de lentilles Corail aux épinards nous attendra, suivi d’un apéro avec des alpinistes croisés au Soreiller.

Le lendemain, nous sommes davantage gagnés par la paresse que par l’envie de gravir les sommets, et comme le dit si bien JM Cambon : « l’escalade ce n’est pas obligatoire et quand on est mort, c’est pour la vie ». Nul doute, mercredi c’est répit ! En fin de journée, certains se décident à aller tâter du caillou à la petite falaise du Torrent. Le site est idéal pour se former à l’escalade sur coinceurs avec ses fissures et dièdres. Marion et Alice révisent la pose de protections et Paulo et
Oriane se font réveiller dans des voies courtes mais athlétiques typées montagne. Cerise sur le gâteau, nous croisons Seb, notre guide, qui viendra passer la soirée à notre camp. Ce soir, c’est pâtes thai concoctées par Maureen.

Ecole de Friends sur le site Torent et récup’ active à la Bérarde @gfhm

Jeudi veille du départ, nous sommes revigorés, déterminés et sur motivés pour finir en beauté notre séjour (enfin dans les mots, les corps sont un peu fatigués). Direction la Falaise de l’Encoula pour la voie Pourquoi pas, on aurait dû s’en douter… Une marche d’approche plein cagnard nous attend. On arrive au pied de la voie et partons à l’assaut des 8 longueurs en 5c max, sans grande conviction. Le ciel menaçant et notre faible élan, nous feront rebrousser chemin à la 2ème longueur.
Finalement l’orage ne sera jamais arrivé, mais qu’importe on profite d’une dernière soirée à la Bérarde avec en prime un concert du groupe Siroco sur le parvis du chalet alpin et d’une fondue savoyarde made in Maureen.
Vendredi matin, le séjour touche à sa fin. C’est avec nostalgie qu’on démonte notre p’tit camp de base, mais les prochaines retrouvailles sont pour bientôt et Seb nous a déjà invité à réfléchir à des courses de rochers pour le week-end de mi septembre, donc pas le temps de s’endormir sur nos lauriers. Pour le reste, rendez-vous est donné à Ailefroide l’été prochain pour une nouvelle summer édition !!!

Laura, Marjolaine, Marion et Oriane

Et si on partait voyager au Pays de la Selle…Week-end grandes courses avec Seb Escande

21-22-23/07/2023

Chose promise, chose due ; finie l’inertie de 4 cordées à la queue leu-leu et l’enjouement de 8 nanas en haute montagne. Ce weekend, la team GFHM est scindée en 2 groupes pour gagner en efficacité, apprentissages et optimiser la réussite dans ses projets. Et oui, pas facile de jongler avec la météo estivale capricieuse de ces derniers jours. Une team Écrins et une team Wallis tenterons d’aller chercher le soleil pour accomplir de belles courses : tirage au sort oblige, c’est le hasard qui décide. 

C’est donc avec enthousiasme que Caro, Marion, Karine et moi-même organisons notre futur weekend au Pays des Ecrins, sous les conseils avisés de notre guide : Sébastien Escande, qui connaît le massif comme sa poche. Après maintes et maintes options évoquées, c’est le Vallon de la Selle qui retient notre attention. RDV est donné au pied du téléphérique de la Grave pour 7h30 vendredi matin. Aïe… on avait pourtant anticipé : la veille on avait établi notre QG à Vizille pour se rapprocher de la Grave et bien c’est raté. Le vent en altitude et le grésille retardent l’ouverture de la benne. Plan café amorcé. On topote, on papote dans l’incertitude de l’ouverture de la télécabine. Le weekend s’annonce chargé : une exploration dans le versant SE du Pic de la Grave by Seb, une voie à la Pointe Thorant rarement parcourue et un pilier au Râteau W… 

Aux alentours de 9h30, le soleil pointe le bout de son nez. On peut enfin s’élancer la fleur au fusil dans les petits œufs de la télécabine de la Grave, bon eux ils ne sont pas pressés. Une montée au ralenti nous attend, à cause des rafales de vent, et nous permet d’admirer la Reine Meije qui nous domine.

Oriane, Karine, Caro et Marion dans le téléphérique de La Grave – © GFHM

Arrivés au sommet de la Gare, nous nous équipons et nous dirigeons en direction du Pic de la Grave. Non non, pas pour la VN mais bien pour tenter une ouverture dans la face SE repérée par Seb. Karine prend le lead et nous ouvre une belle trace pour franchir la rimaye et gagner gentiment la brèche en dessous du Pic de la Grave.

Vers le Pic de La Grave – © GFHM

De là, un cheminement astucieux nous permet de progresser jusqu’à l’antécime Est du Pic (https://www.camptocamp.org/routes/1559899/fr/pic-de-la-grave-pilier-sud-est-les-exploratirces). C’est l’occasion pour nous d’appréhender la grimpe en grosses, d’automatiser la pose de protections et de gérer le type de progression : à la laisse, corde tendue ou encore longueurs, sous la supervision bienveillante de Seb.

Dans la nouvelle voie ouverte au Pic de la Grave – © GFHM

Ce n’est pas le tout, mais à ce rythme là on va bientôt louper la soupe ! C’est peu connaître la gentillesse de l’équipe du Refuge de la Selle. Un petit WhatsApp pour informer de notre retard bien malgré nous, et finalement tout le refuge nous attendra pour savourer les bons petits plats. Discussions animées, on se remémore les instants de cette première journée et étudions le projet du lendemain.

Réveil 4h samedi, objectif le Pilier Rouge de la Pointe Thorant. On aurait apprécié être revigorées par une bonne nuit de sommeil, bah c’est loupé, pourtant on avait le meilleur dortoir (dixit Seb). L’excitation et le stress ne nous ont pas vraiment laissés tranquilles. La journée commence par une marche d’approche bien chaotique avec le recul glaciaire. On alterne chemin carné, pierriers, dalles lisses, névés.

Heureusement, on arrive au pied de la voie avec un soleil réconfortant. Le granit ocre des Ecrins tel des taffonis Corses, nous tend ses bras. Marion ouvre le bal. Nous attend de la belle escalade et de la recherche d’itinéraire. La voie semble peu parcourue et comme l’annonçait le topo : c’est les longueurs clés qui sont les plus paumatoires. Marion nous trouve un itinéraire astucieux au milieu de cannelures, dièdres, dalles et fissures. Les cotations nous paraissent soutenues mais l’enthousiasme règne jusqu’au sommet de la Pointe Thorant. La désescalade réserve également son lot d’émotions.

Pilier Rouge de la Pointe Thorant – © GFHM

Bon, niveau timing on n’a pas explosé l’horaire, mais pas dit qu’on arrive à l’heure pour le 2è souper au Refuge de la Selle. On envoie notre WhatsApp habituel pour informer de notre futur retard. Ce soir, le refuge est complet, mais l’équipe nous a gardé au chaud notre repas bien mérité. Échanges sympathiques avec randonneurs et alpinistes qui nous questionnent et nous encouragent dans nos aventures.

Malgré notre motivation sans faille et notre volonté, Seb a repéré quelques fragilités et nous propose de revoir à la baisse le programme du lendemain, d’autant plus que le vent s’est invité à la partie et qu’aucun de nous ne souhaite louper la dernière benne. Il nous propose le traditionnel Pilier Paquet au Râteau W, variante Seb. 

Réveil 3h dimanche, la veille on avait fait une dépose de matériel pour s’alléger, qu’on récupère avant de remonter le glacier de la Selle jusqu’au pied du Pilier. Les corps sont un peu éprouvés après ces 2 premières journées intenses. Mais la cohésion de groupe nous permet de trouver des ressources inestimées. Seb nous talonne pour ne pas que le froid nous envahisse. On doit aller vite, en effet le vent et la brume nous donnent du fil à retordre.

Pilier Paquet au Râteau W- © GFHM

La chance est avec nous, les premiers rayons de soleil arrivent peu avant d’entamer les longueurs grimpantes dégotées par Seb. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ;-D Au final, une chose est sûre, on aime bien galérer et ça fait partie de l’aventure. On sympathise avec des cordées voisines sur la dernière partie du fil.

À la sortie du Pilier Paquet au Râteau W – © GFHM

Au sommet, la joie immense nous envahit. Au loin, on aperçoit la télécabine du col des Ruillans qui semble tourner, le vent ayant baissé. Aucune minute à perdre, il faut redescendre. La VN du Râteau W en désescalade nous paraît débonnaire après ces 3 jours à voyager au travers des cimes. On gagne facilement le glacier où l’on prend une cordée en stop, avec laquelle on avait sympathisé pendant l’ascension.

Au sommet du Râteau W – © GFHM
Descente du glacier de la Girose – © GFHM

Retour à la case départ, éreintées mais des souvenirs plein la tête. Nul doute, les Ecrins auront tenu leurs promesses : un massif sauvage, accueillant, alpin, source de belles ascensions. Un grand merci à l’équipe du Refuge de la Selle pour leur soutien, aux cordées croisées pour leur bonne humeur, à notre meilleur partenaire MILLET pour ses vêtements techniques, à notre mentor Seb pour la confiance qu’il nous a accordée et sa transmission de savoirs tout au long du weekend et à l’esprit d’entraide du GFHM ! À bientôt pour de prochaines aventures…

Caro, Karine, Marion et Oriane