Fondamentaux Neige, Pic de la Grave, Ecrins – 19/06/2021

Ça y est, 3 semaines après les sélections, le premier week-end GFHM est arrivé. Suite à plusieurs échanges de messages, le programme tombe en début de semaine. En prévision, deux jours à la Grave avec pour objectif de travailler les différentes techniques d’encordement et les manips de secours en crevasse le samedi et de monter au Pic de la Grave par l’arête Nord-Est le dimanche. Coup de chance, Lucile a une maison de famille juste au-dessus de la Grave ! Ni une, ni deux, nous nous organisons pour passer une première soirée toutes ensemble là-haut, arrangement aussi bienvenu car il nous permet de repousser un réveil légèrement trop matinal pour certaines. En parallèle les guides nous lâchent des informations sur le programme et une liste bien détaillée du matériel à apporter avec nous.

Jour-J-1, Vendredi 17h. La moitié des filles sont arrivées sur place, les autres se préparent à partir d’Annecy ou de Grenoble mais un message des guides chamboule notre organisation : journée de dimanche annulée pour cause de météo capricieuse. Les rafales de vent annoncées à 120 km/h et les averses dès la fin de matinée les ont bien refroidis… Certaines essaient d’argumenter et d’insister pour ne pas annuler la nuit en refuge et les attractions dans les crevasses mais impossible de les faire plier : samedi nous monterons au Pic de la Grave et dimanche nous nous occuperons de notre côté (grimpe, manip…). Heureusement, la plupart d’entre nous ont leurs cordes et leurs chaussons dans le coffre, pour le logement et la nourriture ce sera l’improvisation : première leçon du GFHM, être flexible sur l’organisation !

Nous nous retrouvons quand même avec une bonne humeur débordante, des bières, du vin et du fromage pour fêter notre deuxième rencontre. Au menu de la soirée : apéro pour faire connaissance, tour des surnoms de chacune et essayage des tenues. On se croirait un peu dans un remake montagnard de Pretty Woman : notre partenaire Millet s’est vraiment montré généreux et les tenues sont super chouettes : à nous la montagne ! Sur ce, la nuit est un peu compliquée entre l’excitation de la sortie, de nos nouvelles fringues et de la rencontre avec les guides (que nous avons un peu du mal à cerner à travers les messages d’orga) le sommeil se fait attendre !

Jour J, 6h00. Le réveil sonne et malgré l’heure matinale nous sommes toutes contentes de partir en montagne. Nous rejoignons les guides sur le parking avec pour objectif de leur faire accepter un briefing autour d’un café et de croissants.

Gare de départ du téléphérique de la Grave – Ecrins – © GFHM

Seb et Max ont l’air aussi enjoués que nous de cette rencontre ! Au vu de la queue devant les bennes, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu la brillante idée de monter sur le glacier aujourd’hui. Le café est reporté et nous nous répartissons rapidement les cordes et les snow-plaques prêtées par Seb (technologie dont il est un des inventeurs, qui tient lieux de raquettes à fixer sur les crampons pour ne pas s’enfoncer dans la neige, plutôt humide vu les chaleurs des derniers temps) avant de filer récupérer les forfaits. Nous profitons de la file d’attente pour faire un premier tour de table pour se présenter mais également donner nos attentes, envies et questions sur la journée qui nous attend. Nos motivations sont en accord : nous allons utiliser cette journée pour faire connaissance, réviser les acquis et se remettre en jambe ! La discussion continue dans la montée autour du matériel à avoir sur soi lors des sorties et de l’étude de la cartographie et de l’itinéraire pour monter au Pic.

A l’arrivée nous nous faisons surprendre par le vent qui souffle déjà fort, le café est définitivement annulé, nous sortons les doudounes, les gore tex et les baudarts, fixons les crampons et c’est parti.

Equipement des cordées – Ecrins- © GFHM

Nouvelle leçon : l’encordement et les nœuds associés. Une fois les cordées formées et encordées, nous partons avec comme première ligne de mire la rimaye. En cours de marche, nous commençons à charrier Max sur sa passion pisse debout et sur nos doutes par rapport à l’utilisation de l’outil pendant les courses. Il en ressort le lien avec le MAM (Mal Aigu des Montagnes) et l’importance de s’hydrater pour lutter contre les pertes excessives d’eau dues à l’altitude et à l’hyperventilation et réguler les électrolytes.

Evolution sur le glacier de la Girose – Ecrins- © GFHM

Pour le passage de la rimaye deux stratégies nous séparent en 2 groupes : 4 passeront par la gauche avec Seb, les autres par la droite avec Max. Il s’avère que la deuxième est gagnante : le risque d’avalanche dû à la présence d’une couche fragile et de pentes exposées font faire demi-tour au premier groupe qui revient sur ses pas pour prendre la voie de droite. 

Passage de la Rimaye pour la montée au Pic de la Grave – Ecrins- © GFHM

Pendant ce temps, les autres filles et Max ont rejoint l’arête rocheuse, malgré quelques enfoncements dans la neige molle. N’aurions-nous pas un peu trop abusé du fromage la veille ? Pour ne pas perdre de temps, qui est une denrée précieuse lorsque l’on évolue à 4 cordées, nous commençons la partie rocher en cordées autonomes réversibles. Max vérifie les poses de points et les relais. Le rocher est beau, mélange d’ocre et de mousse verdâtre, et les prises sont bonnes : un vrai régal quoi ! Bien que nous n’ayons jamais pratiqué ensemble, la progression est plutôt fluide et rapide. Nous essayons de ne pas perdre trop de temps aux relais, largement aidées par le vent qui fait claquer les dents de certaines. Cette partie rocheuse nous a permis de travailler la progression en corde tendue plus ou moins rapprochée (avec ou sans anneaux à la main) en fonction du terrain.

Descente du Pic de la Grave par l’arête Nord Ouest – Ecrins- © GFHM

Une fois de retour sur la neige, nous accélérons un peu le pas, d’une part à cause du danger des pentes neigeuses qui chauffent mais également pour le retour en benne : « le sport sans effort » est le nouveau slogan du groupe, aucune envie de redescendre à pattes ! Le passage plus critique de la rimaye (en glace) est assuré par la pose d’une broche et par le planté de piolet, la sensation est des plus agréables. Petite déception, nous n’avons pas le temps de tester les snow-plaques, mais Seb met quand même les siennes et gambade à côté de nous. Une fois arrivées sur la partie plate du glacier vers l’arrivée du téléphérique, nous décidons d’un commun accord de réaliser une pause ravitaillement qui avait été oubliée jusque-là. Les cookies, le fromage, les graines, tout le monde a faim ! Une fois les ventres remplis, le dernier défi de la journée est de poser un corps mort, avec une corde sous tension. Nous nous retrouvons à creuser dans la neige avec les guides qui tirent sur les cordes, soi-disant pour nous mettre en situation réelle, mais il est clair que ça les fait bien rigoler !

Il est finalement l’heure de redescendre, en s’entendant rigoler d’une benne à l’autre, Seb nous fait un aveu : « S’il y a bien quelque chose qui ne change pas d’une promo à l’autre, c’est la bonne humeur et l’intensité des rires. Vous ne vous rendez pas compte du boucan que vous pouvez faire sur un glacier ». Oups, la discrétion ce n’est peut-être pas notre fort ! Nous décidons de faire le debrief au bar : rien ne vaut une bonne bière pour apprécier la fin de la journée ! Tout le monde est heureux de cette première course, la fatigue se fait un peu sentir mais l’enthousiasme à l’idée de ce que l’on va pouvoir faire toutes ensemble durant ces deux ans et des sorties à venir est plus fort. Nous nous sommes bien remarquées avec nos tenues assorties, et à la demande d’explications de qui nous sommes, la réponse qui sort du tac au tac de Cyrielle est « Les miss Frances de la montagne ». Le concept est posé !

Une fois les guidos libérés, nous profitons de cette soirée ensemble pour aller au resto et décider de notre programme du lendemain. Le but sera de bosser les manips de mouflage que nous n’avons pas pu voir sur le glacier, mais également de mettre en commun toutes les informations transmises et surtout de continuer ce week-end toutes ensembles ! Après une nuit dans un gite près de la Grave, nous envahissons le bas d’une falaise de grimpe et nous commençons à bosser les manips. L’exercice est bienvenu pour toutes car il nous permet de rafraîchir et d’apprendre de nouvelles techniques mais également de confirmer entre nous ce que les guides nous ont conseillé la veille. Nous poussons même le bouchon avec Maria qui nous initie à la remontée sur corde, en tong le travail paraît laborieux ! À la suite d’un dernier ravito toutes ensemble, les gouttes de pluie sonnent la fin du week-end.

Tong is the new grosse – Ecrins – © GFHM

Cette première expérience toutes ensemble a été vraiment super : accompagnée de rires et de blagues du début à la fin du week-end ! La cohésion au sein du groupe et avec les guides s’est montrée forte dès le début et nous avons vraiment été mises en confiance techniquement par la réalisation de la course qui alliait évolution sur glacier et sur rocher. Vivement la prochaine !!

Adeline, Cyrielle, Lucille, Vanessa, Maria, Charlotte, Elodie et Sophie

Première rencontre – Ice Climbing 2019

Après 3h30 de route pour certaines, des discussions à n’en plus finir, des rires, des demi-tours, des détours, nous arrivons enfin vendredi soir au chalet du CAF pour l’Ice Climbing Écrins à l’Argentière-la- Bessée.

Première sortie du GFHM à l’Ice Climbing Ecrins 2019, à Aiguilles © Tanya Naville 

Samedi 5h45, le réveil sonne ! Nous sommes sur-motivées, les cascades des Écrins n’ont qu’à bien se tenir !

Nos guides du week-end, Maxence et Dominique ne savent pas encore ce qui les attendent : une équipe de 8 filles, qui se retrouvent pour leur premier week-end, pleines de motivation et assoiffées de montagne, viennent de débarquer.

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Passage de relais chez les groupes féminins

Ça y est, le jour des sélections pour le GFHM (Groupe Féminin de Haute Montagne) et le GAF (Groupe d’Alpinisme Féminin de Savoie et Haute-Savoie) est enfin arrivé ! Nous sommes 60 filles à nous retrouver au gymnase de la ville de Thônes. Premier défi de la journée, trouver son binôme pour les prochaines épreuves. Difficile d’avoir les yeux en face des trous après un réveil à 4h30 et pour certaines 3h de route ! Malgré l’heure matinale et le froid piquant, c’est dans la bonne humeur et les bavardages que nous nous rendons sur le lieu de départ de la première épreuve ; d’autant qu’il fait un temps merveilleux pour nous encourager ! Au programme de la journée : montée chronométrée, parcours en alpinisme mixte avec vérification des acquis techniques, épreuve d’escalade en salle et entretien avec un jury.

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Le GFHM et les Cobayes à la Grande Glière

Et voilà notre dernier week-end officiel en tant que GFHM vient de se terminer !

Autant ce stage nous aura demandé plus de travail de préparation en amont et pendant les deux jours, autant une fois le week-end passé, nous avons décidé de laisser bosser les « Cobayes » pour le compte rendu… Les quoi ? Oui, oui, les Cobayes !!!

Ce sont des nanas volontaires (ou insensées) qui ont accepté de s’encorder au bout de notre corde pour qu’on les emmène en montagne pendant un week-end. Deux journées, sous l’œil de Seb Escande et Amel Gendron pour que l’on passe notre diplôme d’initiateur alpi ! 🙂 Je suspecte qu’elles n’ont pas trop fait gaffe à ce à quoi elles s’engageaient 😉 On leur avait vendu un week-end tranquille, on y croyait presque, on avait juste oublié les plans escandiens 😉

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Stage Alpinisme Estival

Nous voilà parties pour notre dernière aventure au sein du GFHM. Deux ans d’aventures et d’apprentissages qui finissent ce week-end chez la reine Meije. Bon, pas exactement, puisqu’on ira chez le voisin : le Râteau, par sa belle arête NE.

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Vraisemblable première printanière du tour de la Meije à l’envers en snowplaks !

Avant dernier weekend avec le GFHM avant de passer la main à une nouvelle promo ! (Sélection à l’automne 2018)
Cette fois ci, on voulait travailler le cheminement glaciaire, la neige et le mixte. On avait de belles ambitions de Meije orientale, de Râteau Sud est avec descente nord est puis par les Enfetchores… Mais on a vite compris qu’on avait une mission snowplakienne de traçage d’itinéraire d’accès pour les malheureux piétons voués à un brassage infâme…

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Apprenties encadrantes

Suite à notre très bonne expérience de l’an dernier (Grand Parcours La Bérarde 2017), nous avons re-signé sans hésiter pour cette année…

Nous étions trois présentes pour co-encadrer sur le Grand Parcours de la Bérarde le week-end dernier : Christine, Joana et Sev.

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Les déesses de l’Olympe s’aMusent

26 Août 2017: Couloir de la lauze.

C’est notre dernier WE de la saison, la fin de notre première année au GFHM…

Dans le couloir pierreux qui descend du Dôme de la Lauze vers le refuge de la Selle, les discussions vont bon train, comme à notre habitude. Aujourd’hui, il est question de notre expé.
Quand partir ? Qui rêve d’aller où ? Nous sommes bien loin d’être fixées !
Seb, notre guide lors de ce week-end, lance à la volée que le Mont Olympe, c’est carrément classe à skier… et qu’il connait très bien le gardien du refuge de là-haut !

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Ça n’est pas tombé dans l’oreille de sourdes !! 😉

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Trois jours de ski-alpi dans le Massif du Mont Blanc

On partait quand même avec de sacrés handicaps pour ce weekend : pas d’Elsa pour sociabiliser avec tout le refuge, de Cin pour nous apprendre à faire un sac, de Chacha pour nous entraîner avec son rire communicatif. Et puis on avait un tel créneau de beau temps que ça en paraissait louche, normalement les raids à skis GFHM ça démarre sous la pluie !
Au final, même si les copines nous ont bien manqué, que Marion nous a confirmé que “oui, parfois, la vie est dure” (quand on se débattait avec les cordes), on a passé un super weekend !

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