Camp de base Bérarde – édition Summer 2023

L’idée de se réunir à la Bérarde cet été, avait été soumise par notre Iséroise d’origine : Marion, dès notre première journée après les sélections au printemps dernier.

Chose promise, chose due ; nous nous retrouvons samedi au camping municipal de la petite bourgade, au cœur du parc national des Écrins, laissant derrière nous la canicule de la vallée, pour établir notre QG. Et ce n’est pas peu dire, notre emplacement n°67 se transformera vite en véritable auberge grâce à notre chef cuistot : Maureen, une amie de Marion, qui on peut l’attester, a le sens du détail, même en camping.
Cette année dans le GFHM, on est loin d’être exclusives : les invités d’une soirée ou de plusieurs jours seront nombreux à rythmer cette petite semaine alpine. Au programme : escalade en couenne, grandes voies, randonnées, course de rochers.

Dimanche, un petit groupe part à l’assaut de la Tête de la Maye, la grande paroi arrondie dominant le camping. Marjolaine et Marion initieront Joséphine à la grande voie dans Pujolidal, 13 longueurs en 5c max, sur un excellent granit compact, le tout en grosses! Laura et Oriane, iront dans Maye Friend, 15 longueurs en 6b max, signées JM Cambon, récemment rééquipée. De retour au camp, baignade de rigueur dans le Vénéon, dans une eau rafraîchissante à quelques degrés, avant de topoter autour d’une grande tablée.

Laura dans Maye Friends et le super emplacement 67 @GFHM

C’est donc décidé, lundi et mardi, une fine équipe composée de Alice, Marjo, Marion, Maureen, Oriane et Paulo prendront la direction du Refuge du Soreiller. Tandis, que Laura retournera poursuivre sa saison d’accompagnatrice moyenne montagne à Tignes.

Le projet initial était une montée tranquille à la Dibona par la voie normale. Aux vues de l’engouement général lors de la veille et de la motivation des troupes, on finit par mettre le réveil à 6h du mat’. Après une montée rapide jusqu’au refuge, Alice et Maureen préfèrent réviser les manips dans la voie Blanche Neige en 3 longueurs de 4+, idéale pour une mise en jambes. Alors que le reste des troupes s’engage dans la nouvelle voie, recommandée par l’équipe du refuge : DDE en face E de l’aiguille de la Dibona. Magnifique voie homogène dans le 5c en 10 longueurs, qui permet d’atteindre le sommet de l’aiguille de façon aisée.


Au refuge, l’ambiance conviviale nous fait rencontrer une cordée d’alpinistes chevronnés qui nous feront rêver avec leur projet de 32 longueurs en corde tendue dans une voie baptisée Les Sources du Silence à l’aiguille du Plat de la Selle. De notre côté, on est resté modestes : Alice et Maureen prolongent leur saga Disney avec la Voie des Nains à l’aiguille de la Dibona et le quatuor de la veille part pour le magnifique Pilier Chèze à la Tête du Rouget.
Réveil 6h mardi matin pour Marjo, Marion, Oriane et Paulo. Après une montée dans des éboulis, 3 belles longueurs en terrain d’aventures agrémentées de vieux pitons nous accueillent sur le Pilier Chèze. A la sortie des difficultés, l’efficacité légendaire de Marion en terrain montagne opère, et Oriane et Marjo se font rapidement distancées.
C’est comme ça, que les 2 apprenties alpinistes se retrouvent corde tendue dans les dernières longueurs de la voie A bras ouverts, attirées naturellement par la ligne de spits 😀 Ceci dit, cet erreur d’itinéraire coûtera une bonne heure d’attente à Marion et Paulo qui auront le temps de contempler le paysage. Les 2 cordées réunies sur le bon itinéraire repartent ensuite sur le fil en direction du sommet. La descente par la VN nous ramènera tranquillement au refuge des anecdotes plein la tête, où nous retrouverons Maureen et Alice ravies de leur escalade dans la face E la Voie des Nains, malgré un névé récalcitrant.


Les 6 compères réunis, nous attaquons la redescente en direction de la Bérarde, où un savoureux Dal de lentilles Corail aux épinards nous attendra, suivi d’un apéro avec des alpinistes croisés au Soreiller.

Le lendemain, nous sommes davantage gagnés par la paresse que par l’envie de gravir les sommets, et comme le dit si bien JM Cambon : « l’escalade ce n’est pas obligatoire et quand on est mort, c’est pour la vie ». Nul doute, mercredi c’est répit ! En fin de journée, certains se décident à aller tâter du caillou à la petite falaise du Torrent. Le site est idéal pour se former à l’escalade sur coinceurs avec ses fissures et dièdres. Marion et Alice révisent la pose de protections et Paulo et
Oriane se font réveiller dans des voies courtes mais athlétiques typées montagne. Cerise sur le gâteau, nous croisons Seb, notre guide, qui viendra passer la soirée à notre camp. Ce soir, c’est pâtes thai concoctées par Maureen.

Ecole de Friends sur le site Torent et récup’ active à la Bérarde @gfhm

Jeudi veille du départ, nous sommes revigorés, déterminés et sur motivés pour finir en beauté notre séjour (enfin dans les mots, les corps sont un peu fatigués). Direction la Falaise de l’Encoula pour la voie Pourquoi pas, on aurait dû s’en douter… Une marche d’approche plein cagnard nous attend. On arrive au pied de la voie et partons à l’assaut des 8 longueurs en 5c max, sans grande conviction. Le ciel menaçant et notre faible élan, nous feront rebrousser chemin à la 2ème longueur.
Finalement l’orage ne sera jamais arrivé, mais qu’importe on profite d’une dernière soirée à la Bérarde avec en prime un concert du groupe Siroco sur le parvis du chalet alpin et d’une fondue savoyarde made in Maureen.
Vendredi matin, le séjour touche à sa fin. C’est avec nostalgie qu’on démonte notre p’tit camp de base, mais les prochaines retrouvailles sont pour bientôt et Seb nous a déjà invité à réfléchir à des courses de rochers pour le week-end de mi septembre, donc pas le temps de s’endormir sur nos lauriers. Pour le reste, rendez-vous est donné à Ailefroide l’été prochain pour une nouvelle summer édition !!!

Laura, Marjolaine, Marion et Oriane

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